CAMPBELL Téniel, chez les pros.

Connu en Martinique pour sa participation en Octobre 2017 au Championnat de la Caraïbe où elle avait fait sensation en remportant l’épreuve du contre la montre individuel mais aussi l’épreuve sur route, Teniel Campbell a depuis évolué et aujourd’hui elle a intégré l’équipe australienne pro Bike exchange.

Elle devient alors la première trinidadienne à atteindre ce niveau. Cela n’a pas toujours été facile pour elle , il y avait d’abord la barrière linguistique et culturelle élevée entre elle et ses coéquipiers, mais aussi les différences frappantes entre les courses caribéennes et européennes.

Elle se souvient encore de sa première course sur route à Champery, en Suisse, en 2018, les conditions étaient froides et pluvieuses. Le style de course agressif, , était à un niveau totalement différent. « Un coureur m’a donné un coup de coude, et je me suis dit : ‘Wow, c’est un choc !’ et je ne l’ai pas laissé arriver à moi, je me suis dit : Je ne vais pas me faire intimider ici et je n’ai tout simplement jamais reculé. Je me suis juste améliorée et j’ai commencé à être agressive aussi, mais pas dans le mauvais sens ».
Lors de cette première course, bien sûr elle  avait terminé à l’arrière. L’année suivante, elle a terminé deuxième au classement général.

La saison dernière, elle a couru avec l’équipe professionnelle italienne Valcar-Travel & Service et, malgré la saison tronquée due à la COVID-19, elle a fait tourner les têtes dans une poignée de courses. Au semi-classique belge Omloop Het Hageland, elle a accéléré dans les derniers kilomètres avec le groupe de tête. Dans le sprint final, Campbell a terminé cinquième, le premier coureur non-WorldTour à franchir la ligne.

Cette fulgurante ascension dans le peloton européen est dû au programme de développement de l’UCI au Centre mondial du cyclisme d’Aigle, en Suisse. Le COE offre des bourses d’études par l’intermédiaire de fédérations nationales aux athlètes des pays en développement et, en 2018 et 2019, Campbell a reçu une bourse complète au COE après que le président de l’UCI, David Lappartient, l’ait vue courir en Martinique.

« C’était le meilleur endroit pour moi pour me développer en tant que coureur, et je le recommanderais en particulier aux petites fédérations qui n’ont pas de gros budgets par rapport aux autres pays ,  ce fut deux des années les plus cruciales dans mon développement parce que je n’étais pas sous pression. J’ai eu la chance de faire des erreurs et d’apprendre de mes coéquipiers et de continuer à grandir en tant que pilote.»

« Ils ont tout fourni « Tout ce que j’avais à faire était de me réveiller, de manger, de m’entraîner, de dormir, de répéter. »

Sa dernière participation à une course sur les routes européennes  à été le 19ème  tour Cycliste Féminin International de l’Ardèche où elle remporte la 6ème étape. Bravo Championne.