4ème tentative pour l’élection du nouveau président

Par courrier du 8 avril, co-signé des deux groupes FLNKS au Congrès, l’UNI et l’UC, les indépendantistes ont demandé à l’Etat l’organisation du troisième et dernier référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie  comme le prévoit la loi organique

Si troisième référendum il y a, c’est l’État qui arrêtera la date de la consultation. Lors de la deuxième consultation le 4 octobre 2020, le « non » à l’indépendance l’avait emporté avec 53,26 % des suffrages. De son côté, le « oui » avait resserré l’écart en obtenant 46,74 % des voix, contre 43,3 % en 2018.


Lors de la conférence de presse du mercredi 5 mai à Nouméa, le FLNKS a annoncé que dans les conditions actuelles, il ne compte pas répondre à l’invitation de l’Etat pour les discutions autour de l’avenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie.
Il invoque plusieurs raisons :  « l’impréparation de la mission », « les conditions ne sont pas réunies sur le contenu des implications de l’Etat en cas de ‘Oui' »  mais aussi « la non tenue des rencontres bilatérales » et par conséquent demande  que soit missionné un haut responsable habilité à préparer la mission à Paris en amont.
Il n’y a pas de refus catégorique , il y a simplement un refus d’aller discuter dans ces conditions proposées par l’Etat.
Devant le Sénat, le Ministre des Outre-Mer déclarait : « Je pense que tout le monde viendra, à Paris. En tout cas, nous nous serons là. Si je dois rester seul, je resterai seul, mais la main est tendue. »
Les accords sont clairs, un 3ème référendum doit avoir lieu dans un délai de 2 ans maximum après le 2ème. Dans tous les cas, l’État se tient prêt à pouvoir l’organiser en 2021 ou en 2022.


En visite pour une mission d’une semaine, le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu , aura un programme bien rempli avec comme principaux temps forts , l’évolution de l’épidémie du Covid, le tourisme ou encore le nucléaire.
Outre les étapes traditionnelles et protocolaires habituelles, il visitera  notamment le centre de vaccination de Pirae et devrait inspecter les dispositifs mis en place pour contrôler les voyageurs. Des rencontres avec le personnel médical sont également prévues.

A Bora Bora dès le samedi 08 mai, il va rencontrer les acteurs du tourisme et parler des conséquences de la crise.
De retour à Tahiti le lundi 10 mai il entamera le volet nucléaire du séjour. Des rencontres prévues autour des conséquences des essais ainsi qu’avec les confessions religieuses. Une visite sur fond de polémique alors que différents acteurs (Moruroa e tatou, le Tavini) boycottent la table ronde prévue à Paris sur cette question.
Le 11 mai il se rendra sur le site de Teahupoo pour se faire présenter les futures épreuves de surf de Paris 2024.
Direction Nuku Hiva pour une visite du RSMA. Il se rendra sur le site archéologique de Upeke pour parler du classement Unesco de l’archipel.
Départ pour Paris le vendredi 14 mai.

 


Après les tentatives infructueuses des : 17 février, 2mars, et 1er avril, : le haut-commissaire a fait savoir qu’il convoquait le dix-septième gouvernement calédonien le mercredi 12 mai, en vue d’en élire le président.
A chaque fois, le vote des onze membres n’a pas réussi à départager les candidats indépendantistes : Louis Mapou, soutenu par le groupe Uni au Congrès, et Samuel Hnepeune, porté par le groupe UC-FLNKS et Nationalistes avec l’Eveil océanien. Le président sortant, Thierry Santa, a reçu les voix de l’AEC mais sans atteindre la majorité nécessaire.

Trois mois après la chute du seizième gouvernement provoquée par les indépendantistes, c’est donc l’exécutif sortant qui reste aux commandes, mais il doit se limiter aux affaires courantes. Or, le FLNKS l’a dit ce jour, il « s’engage à installer un président commun du dix-septième gouvernement dans le respect des équilibres avant la présentation du budget 2021 de la Nouvelle-Calédonie », mi-mai. La convention a décidé une meilleure répartition des responsabilités au sein des institutions « « Donc il faut qu’on recherche les équilibres entre les institutions : provinces, gouvernement et Congrès. Cette semaine, il y a encore deux réunions à l’intérieur de l’UC et la semaine prochaine, il y a la convocation du haussaire, le 12 mai. »

Je voudrais remercier les Calédoniens de leur patience et leur dire que l’affaire sera réglée dans les jours à venir. Elle est presque ficelée.


Convoqués par le haut-commissaire, mercredi, les membres du 17e gouvernement n’ont pas réussi à désigner leur président. Un quatrième échec faute d’accord entre les indépendantistes. En effet, Louis Mapou, Yannick Slamet et Adolphe Digoué , du Groupe UNI, n’ont pas répondu à la convocation du haut-commissaire ce mercredi 12 mai 2021.Pour Louis Mapou : « On a pensé que les conditions n’étaient pas réunies pour que cette demande du haut-commissaire puisse aboutir à un résultat positif, notamment par l’élection d’un président et d’un vice-président »

L’élection s’est déroulée en l’absence des trois membres du groupe UNI, et  Samuel Hnepeune, pour le groupe UC-FLNKS et Nationalistes avec l’Eveil océanien, a obtenu trois voix. Et le président sortant, Thierry Santa, les quatre voix des membres de l’Avenir en confiance mais sans atteindre la majorité nécessaire, soit six voix. Joseph Manauté, membre Calédonie Ensemble, s’est une nouvelle fois abstenu. C’est donc l’exécutif sortant qui continue d’assurer les affaires courantes.