C’est à la préfecture et en présence des différentes parties prévues par l’accord de méthode que s’est tenue le premier atelier santé ce jeudi 2 décembre à 14h. Lors de cet atelier Santé les syndicats comptent bien tout mettre sur la table.
Pour Olivier Villeronce, secrétaire général CDMT Santé ; « Il n’y aura pas de sujets tabous lors de ces ateliers. La santé, ce n’est pas que l’Etat, c’est aussi la CTM qui est sous sa responsabilité le médico-social. Nous allons commencer les premiers échanges. Tout ce qui nous intéresse c’est pouvoir prendre soin de la totalité de nos patients martiniquais. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Il faut rester pragmatique ».
Olivier Villeronce d’ajouter : « le ministre des Outre-mer n’est pas le ministre de la Santé. A partir de ce constat, les annonces faites par Sébastien Lecornu le mardi 30 novembre n’engagent que lui. De toutes les façons, il sera obligé d’en référer au ministre chargé de cette question, c’est-à-dire le ministre de la Santé. Il ne pourra de toute façon pas conclure alors que la première réunion de l’atelier Santé est à 14 heures. Il a quand même pris conscience qu’une loi doit s’appliquer, mais que dans l’incapacité de l’appliquer il faut trouver une adaptation ».
Le syndicaliste insiste sur le fait que l’atelier Santé ne concerne pas que le CHUM, mais tous les autres hôpitaux périphériques qui ont été impactés par la crise Covid.
Une vaste opération de libération des ronds-points a été lancée dans le centre de l’île , ce jeudi, avec le feu vert de la préfecture. Il aura fallu 5 heures aux forces de l’ordre pour déloger 70 personnes réparties sur les ronds-points de Carrère et de Mahault.
Un hélicoptère, trois bulldozers, plusieurs services de nettoyage, pendant six heures pour libérer le rond-point de Choco-Choisy à Saint-Joseph.
Les blocages de Fond Lahaye, Trinité, Marin ont été également libérés. La police municipale est également intervenue sur place à Carrère. Mais la circulation reste encore compliquée en raison des nombreux VHU et encombrants calcinés qui jonchent la route.
Des stations-service réapprovisionnées
L’intervention des forces de l’ordre a permis aux camions de se rendre à la SARA : 81 camions ont pu répartir plus 1000 mètres cube de sans plomb ainsi que de gasoil dans les stations de l’île.
Le couvre-feu à 19h prolongé.
En raison des faits de violences à la nuit tombée constatés depuis le 22 novembre dernier, un couvre-feu est en vigueur en Martinique de 19 heures à 5 heures du matin.
Il devait prendre fin ce lundi 29 novembre,mais la préfecture allonge la durée de cette mesure jusqu’à samedi 4 décembre 2021, à 5 heures.
L’intersyndicale appelle à la poursuite et au renforcement du mouvement.
Ce vendredi 3 décembre 2021, les derniers barrages ont été enlevés par les forces de l’ordre et la circulation est plus fluide sur la plupart des routes de l’île.
Les gendarmes sont encore présents sur certains points comme celui de Rivière-Salée dans le Sud ou quartier Fond-Lahaye à Schoelcher sur la côte Nord Caraïbe. Des véhicules bloquant le passage ont tout de même été placés au niveau du pont de Californie (Lamentin), entravant l’entrée de la raffinerie de la Sara au Lamentin.
Le blocage se poursuit également au port de la Pointe des Grives à Fort-de-France. Aucune marchandise « ne sort des lieux depuis le début de cette grève générale débuté le 22 novembre 2021 » selon Jean-Michel Jean-Baptiste, le porte-parole des dockers.
La direction du port cherche à obtenir la livraison des marchandises en souffrance en cette période de fin d’année (magasins et pharmacies notamment, se vident) et les dockers soutiennent la grève générale. « Ils feront un geste » en fonction de l’évolution des négociations entre l’intersyndicale, la CTM et la préfecture.
Pour le reste, les giratoires de Carrère et Mahault au Lamentin par exemple, sont totalement libres.
Dans le cadre de l’accord de méthode qui a été signé entre l’intersyndicale, les élus et les services de l’Etat, sept ateliers doivent se tenir : santé, jeunesse, vie chère – carburant – gaz, transport, chlordécone, pêche, culture.
Ces ateliers ont démarré pour partie le mercredi 1er et se sont poursuivis hier jeudi 2 décembre avec les ateliers santé et transport.
Prévu à 14h, l’atelier santé a débuté avec 30 minutes de retard en préfecture. 18 membres de l’intersyndicale santé étaient présents ainsi que 15 représentants de l’État, de l’Agence Régionale de Santé et de la Collectivité Territoriale de la Martinique. À l’issue de 3h de discussions, un report de l’obligation vaccinale aurait été décidé pour le 31 décembre.
L’intersyndicale dit attendre une » communication écrite du préfet » en ce sens, afin de confirmer les engagements et clarifier la situation des professionnels de santé sur le schéma vaccinal. Si ce courrier est bien transmis, un second rendez-vous pour poursuivre les négociations est prévu lundi à 10h.
Concernant le transport, un deuxième atelier s’est également tenu hier entre 15h et 17h45. Les professionnels ont exposé plus en détails leurs spécificités et des propositions ont été faites par Martinique Transport. À ce stade, rien n’aurait été acté. Là encore, les transporteurs de passagers attendent un engagement écrit
Dans un communiqué, l’association des usagers du transport en Martinique (AUTM) dénonce toutefois » le manque de considération (des usagers) dans la prise de décisions. » Malgré la transmission d’un courrier officiel de demande de participation aux échanges de l’atelier transport, à la suite de la signature d’un accord de méthode discuté en préfecture le 27 novembre, l’AUTM n’a reçu de réponse ni de l’intersyndicale, ni du président de Martinique Transport, ni du conseil de l’exécutif, ni de la préfecture « .