La fédération locale du Rassemblement national, PAS CONTENTE…

A quelques semaines des élections européennes, et alors que le dépôt des liste est clos, les représentants locaux du Rassemblement National (ex-Front National) constatent qu’aucun des membres ne figure sur la liste, alors qu’ils portaient un grand espoir de voir figurer au moins un.

C’est pour eux une grosse déception et ils ont donc décidé de ne pas faire campagne pour le scrutin de 26 mai.

Les réactions :

Marie-Jeanne Jeanville

« Très déçue bien sûr, le 11 janvier j’ai eu une grande discussion avec Marine et je lui avais demandé par rapport à plus de 30 000 voix que nous avons pu obtenir lors des Présidentielles c’était un signal fort et je lui avais demandé justement de permettre que la fédération en Martinique puisse décoller parce que on avait constaté déjà que les martiniquais et les martiniquaises s’intéressaient déjà au programme au projet du Rassemblement National. Chemin faisant avec des preuves nous avons compris que Marine LE PEN, elle prend des décisions mais elle ne peut pas les entériner parce que il y a un petit groupe qui lui met la pression en interne dont fait partie Mr Rouget André qui est le référent pour les élections européennes pour l’outre- mer et Madame FATNA la martiniquaise qui par son ego démesuré ne veut pas qu’une martiniquaise lui fasse de l’ombre. À l’unanimité des membres du bureau, nous ne participerons pas à la campagne. Nous laissons les Martiniquais libres de leur choix. »

Juvénal Rémir

« Je dénonce le comportement méprisant de madame Huguette Fatna envers l’Outre-mer et principalement de la Martinique. Nous ne voulons pas faire partie du carnaval des autres. Et par conséquent nous nous désolidarisons de ce parti. Nous dénonçons le fait que Huguette Fatna ne vive pas à la Martinique et ne connaisse pas les spécificités et les problématiques de nos territoires. Je crois que la plaisanterie a assez duré. Il ne faut pas avoir honte de dire que l’on s’est trompé»

Huguette Fatna

« Je ne suis pas là pour avoir un mandat de député, je suis là pour faire évoluer mes idées politiques, Madame Jeanville se permet de dire de me critiquer en disant que c’est à cause de moi, que j’ai influencé Madame LE PEN pour qu’elle ne soit pas sur la liste. Il faut que la vérité soit rétablie, cette dame vient de nous rejoindre, elle n’a encore fait ses preuves chez nous et elle demande à être en position éligible, et en plus elle avait déjà été démis de ses fonctions parce que quand elle est venue à Paris quand Madame LEPEN a fait passer la liste la première fois, et que sur cette liste il y avait Madame Christiane DELANNAY CLARA, elle nous a fait un scandale à la Mutualité parce que Madame CLARA était sur la liste et pas elle. Madame JEANVILLE, depuis qu’elle a été nommée à la tête de la Fédération de Martinique, ne nous a pas ramené pas un seul adhérent pas une voix, rien, elle n’a rien fait dans la Fédération

Christiane Delannay-Clara évincée de la liste du Rassemblement national pour les Européennes

Sur la liste du Rassemblement National pour les Européennes, en décembre et évincée en avril, Christiane Delannay-Clara, Guadeloupéenne, a décidé de s’exprimer et a convié la presse le samedi 11 avril ;

« Je n’ai rien demandé, affirme Mme Delannay. C’est le Rassemblement national qui m’a contactée en décembre pour participer à une « liste d’ouverture. J’ai posé mes conditions : position éligible, participation à des commissions stratégiques pour l’Outre-mer, pas d’encartage etc…des conditions  qui ont été acceptées. » On me mettait la pression pour que je me fasse apparaître comme transfuge de la gauche. Et l’on me demandait d’insister sur la question de l’immigration… mais je faisais à sa façon. Et puis, le 17 avril, c’est par un article de presse que j’ai appris que j’étais exclue de la liste. J’ai cru à une fake news, Je me rends  le 23 avril au siège national du RN, pour officialiser ma candidature. On me demande alors de revenir le lendemain. À partir de cette date, l’accès au siège m’a été interdit, et je n’ai plus réussi à y joindre personne. Même encore aujourd’hui, je n’ai toujours rien reçu d’officiel m’informant de mon éviction ».

« L’explication avancée de l’inexactitude de la présentation de mon parcours politique ne tient pas. C’est le Rassemblement national lui-même qui a grossi le trait, afin de me faire apparaître comme transfuge de la gauche. Je pense plutôt que j’ai dû gêner, parce qu’on ne pouvait pas me maîtriser. On m’a d’ailleurs fait remarquer que je n’avais pas le cœur RN. »

Aujourd’hui, Christiane Delannay-Clara n’attend même plus de réponse. « Je me sens droite et propre ».

La responsable syndicale de la FDSEA en Guadeloupe, Maxette Grisoni-Pirbakas, a pris la place de Christiane Delannay-Clara, en 12èmeposition sur la liste du Rassemblement national, menée par Jordan Bardella. Ce remplacement serait dû à l’imbroglio qui entourait la nomination de Christiane Delannay-Clara, qui s’était présentée comme une adjointe au maire de Créteil, qui a aussitôt démenti l’information.