HISTOIRE

A l’occasion de la visite à la Martinique de Charles de Gaulle, alors Président de la République, le 24 juin 1964, paraissait  le premier numéro de France-Antilles. Pas mois de quatre pages ont été nécessaires  pour relater  cet évènement historique..

D’abord mensuel, il deviendra quotidien en septembre 1964 et la diffusion à la Guadeloupe débute en 1965.

L’État français financera avec l’argent public le lancement de France-Antilles en installant une imprimerie à Fort-de-France et en créant un titre, plus tard racheté par Robert Hersant, poids lourd de l’édition de presse française mais aussi homme politique de la Droite la plus conservatrice.

Depuis, ce journal principalement sur papier, a pris de l’âge et ne se vend plus comme qu’avant, face à l’accumulation, d’informations présentes dans le paysage médiatique et amorce inévitablement une descente aux enfers à partir de 2014. En 2015 le groupe France-Antilles est placé en redressement judiciaire en Martinique, et en Guadeloupe.. 


Suite à l’ouverture d’un plan de cession le 4 avril dernier, il y aurait 2, voire 3 potentiels repreneurs. Parmi eux une candidate bien particulière la petite fille par alliance de Robert Hersant, jadis propriétaire pendant de longues années du groupe France-Antilles mais également la nièce de Philippe Hersant, actuellement détenteur du groupe. Aude Jacques-Ruettard, de son nom.

Ce mardi 6 juin 2017, le tribunal de commerce de Fort-de-France doit choisir entre deux offres. Celle de la société She Three de Marc Laufer et le projet AJR, porté par Aude Jacques-Ruettard et Philippe Labi. « She Three propose de reprendre 218 contrats de travail sur un effectif actuel de 307 salariés. Soit 89 postes supprimés dont plus de 40 en Martinique. L’activité de comptabilité, notamment, disparaît totalement.

En terme de projet, She Three veut accélérer la croissance du numérique en développant les sites web payants pour les journaux du groupe ainsi que des applications pour mobiles et tablettes.

L’offre du groupe AJR s’engage à reprendre l’ensemble des salariés « au moins durant deux ans », à l’exception du poste de directeur général. Il prévoit la création de 6 postes dès la première année pour renforcer les équipes et s’engage pour une durée de deux ans à ne procéder à aucun licenciement économique. Là aussi le projet accorde une place prépondérante au numérique avec entre autres, un entretien face aux lecteurs, filmé pour le web ou la matinale en vidéo avec le rédacteur en chef et son invité…

Finalement,Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a décidé  de confier la reprise de la holding Antilles Guyane Médias (AGM-France-Antilles et France-Guyane) et de ses filiales à la société AJR Participations, l’une des deux candidates à la reprise du groupe. Dans sa décision, le tribunal fixe la date « d’entrée en jouissance » du repreneur au « 16 juin 2017 à minuit ».

AJR Participations est dirigée Aude Jacques-Ruettard, petite fille par alliance de Robert Hersant et actionnaire minoritaire actuel du Groupe Hersant Média.

Dans sa décision, le tribunal prend acte qu’AJR Participations envisage d’investir 8 millions dans l’immédiat pour la transformation de l’entreprise et un retour à l’équilibre financier en trois ans.

En 2018, les pertes de l’entreprise auraient atteint 6 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 28 millions, soit une chute de près de 38 % sur deux ans. Le groupe ne vendait plus que 25.000 unités par jour de ses trois éditions papier en semaine et 58.000 le week-end.

Victime de l’effondrement de ses ventes, accéléré depuis quelques années par le vieillissement de son lectorat, et de difficultés récurrentes de trésorerie: la modernisation de l’outil de production et des offres éditoriales, notamment sur internet, nécessite en effet d’importants investissements.

Compte tenu de la situation la direction du groupe France-Antilles a demandé l’ouverture d’une procédure de placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Fort-de-France. Une procédure judiciaire qui se justifie suite aux difficultés financières auxquelles doivent faire face les sociétés du groupe.

Le tribunal de commerce de Fort-de-France a placé le groupe France-Antilles en redressement judiciaire avec un délai d’observation de six mois ce mardi 25 juin. L’institution judiciaire a constaté la cessation de paiement du groupe de presse écrite à la date du 31 mai 2019. Maître Carboni, administrateur judiciaire, a également été nommé. Une prochaine audience devant le tribunal de commerce se tiendra le 1er octobre 2019. 

Initialement fixée au 31 octobre 2019, la date limite de la remise de nouvelles offres de reprise du groupe France Antilles au Tribunal de commerce de Fort-de- France, en Martinique, a été reportée au 30 novembre,

L’audience qui devait se tenir jeudi 5 décembre a été reportée au 14 janvier prochain. Faute d’offres de reprise satisfaisantes.

AJR Productions (société de Aude Jacques-Ruettard, petite fille de Robert Hersant), l’actionnaire principal actuel de France Antilles, a fait une offre de reprise prévoyant de conserver 125 postes sur les 236 du groupe, avec la parution d’un tri hebdomadaire en Guadeloupe et en Martinique et une version numérique en Guyane. Seule offre de reprise était encore en lice, le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France en Martinique lui a accordé jusqu’au 27 janvier pour boucler son plan de financement de 7 millions d’euros. La décision du tribunal de commerce sera rendue le 30 janvier.

Trois millions d’euros avaient été réunis en provenance d’investisseurs locaux sous la forme de promesses d’achats d’espaces publicitaires (à hauteur de 700.000 euros) et d’avances en trésorerie. De son côté, l’Etat s’était engagé à apporter la même somme que les fonds privés réunis, (soit 3 millions d’euros), dans le cadre des procédures de redressement des entreprises de type Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle). « Mais AJR n’a pas su trouver le 1,3 million d’euros manquant »

Le principal actionnaire du groupe, AJR Participations, société de Aude Jacques-Ruettard, petite-fille du patron de presse Robert Hersant, n’a pas réussi à boucler son plan de financement pour son offre de reprise, présentée le 14 janvier dernier. Elle devait impérativement trouver 1,3 million d’euros supplémentaires

En conséquence Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a placé en liquidation judiciaire le quotidien  France-Antilles Seules les filiales radio des trois éditions sont cédées à un repreneur. France-Antilles a été liquidé le 30 janvier dernier, avec poursuite d’activité au 6 février.

Désormais, les Antilles et la Guyane seront les premières et donc les seules régions de France à être privées d’un journal quotidien. Au-delà, la rédaction insiste sur le cataclysme social engendré qui jette à la rue 235 salariés et leurs familles.

Rebondissement important ce mardi 18 fevrier 2020, le procureur de la République demande  au tribunal de commerce de commerce, une reprise des activités du groupe France-Antilles aux Antilles-Guyane, afin d’examiner cette offre surprise.

En effet, un repreneur, l’homme d’affaires français Xavier Niel, se serait manifesté auprès du liquidateur. Afin de permettre à cette offre d’être déposée, le procureur de la République vient d’effectuer une requête (lundi 17 février 2020), dans laquelle il sollicite le tribunal de commerce pour une poursuite d’activité jusqu’au 10 mars 2020,

Cette requête déposée auprès du greffe du tribunal sera examinée ce mardi 18 février 2020 à 14 heures, par le tribunal de commerce. Si le tribunal accepte cette demande, la procédure de licenciement en cours devrait être suspendue.

Le tribunal de commerce de Fort-de-France (Martinique) a validé la prolongation de l’activité du quotidien France-Antilles, mis en liquidation judiciaire le 30 janvier, afin de permettre exceptionnellement à l’homme d’affaires Xavier Niel de faire une offre de reprise.

Une décision qui permet le dépôt des offres de reprise jusqu’au 2 mars prochain à 15h. Le tribunal a également indiqué la suspension des procédures de licenciement des salariés.

Cette procédure est qualifiée d’exceptionnelle et l’initiative en revient au procureur de la République Renaud Gaudeul qui a saisi en personne le tribunal administratif. 
Un cas d’urgence afin de répondre à la crise que connaissent les médias en Martinique, à savoir la disparition du seul quotidien de l’île. Avec à la clef, pour la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique une perte de 235 emplois.

C’est le lundi 2 mars que Xavier Niel va remettre au tribunal de commerce de Fort-de-France son offre de reprise du groupe de presse qui publiait trois quotidiens dans les territoires de Guadeloupe, Martinique et Guyane, avant sa liquidation judiciaire fin janvier 2020.

Selon le journal Les Echos de ce jour (28 février 2020), la société NJJ, holding personnelle de Xavier Niel, prévoit de reprendre entre 115 et 135 salariés du groupe sur les 235 personnes qui étaient employées par France-Antilles. En tout, NJJ estime à près de 10 millions d’euros, le budget nécessaire pour relancer le groupe. L’Etat devrait également participer.

Certains aspects de l’offre de reprise restent à affiner mais les grands contours de celle-ci ont été présentés aux syndicats (Martinique, de Guadeloupe et de Guyane) de France-Antilles au cours d’une visio-conférence avec Xavier Niel jeudi 27 février.Il en ressort que le quotidien papier serait à nouveau publié en Martinique et en Guadeloupe. L’imprimerie et le montage maquettiste pré-presse seraient transférés en Guadeloupe. Cela concernerait l’emploi de 20 salariés en Martinique.

L’objectif pour l’éventuel repreneur sera bien évidemment de faire monter en puissance les informations sur le numérique. Un plan de départ volontaire serait déclenché mais sans être abondé financièrement. Ce qui laisse les salariés dubitatifs. Ils auront entre les mains le plan de reprise de la société NJJ, holding personnelle de Xavier Niel le lundi 2 mars 2020. Celui-ci sera ensuite communiqué à tout le personnel.

La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, a déposé lundi 2 mars une offre de reprise pour France-Antilles, prévoyant de reprendre 114 des 235 salariés (60 salariés seraient repris en Guadeloupe, 48 en Martinique, et 6 en Guyane).

Le projet est estimé à 8 millions d’euros. NJJ met sur la table 3,5 millions, le reste provenant de financements publics et de prêts. L’Etat devrait participer via le CIRI, la cellule de Bercy qui accompagne les entreprises en difficulté. La société NJJ souhaite conserver une édition quotidienne de l’édition papier, mais pourrait réduire sa pagination. Elle souhaite aussi renforcer l’offre numérique du journal, mais aussi « développer l’activité événementielle du groupe, via l’organisation de festivals ou de concerts »

L’offre de reprise, déposée au tribunal mixte de commerce de Fort-de-France, sera soumise ce mardi 03 mars aux instances représentatives du personnel, mais le tribunal a fixé un nouveau délai, d’ici jeudi 5 mars à minuit, pour que l’offre soit améliorée. Le tribunal de commerce doit rendre sa décision sur une potentielle reprise le 10 mars à 14 h.

Au regard de l’offre qui leur a été présentée, les salariés sont dubitatifs sur le financement prévu. « Nous pensons qu’il aurait mis au moins 10 millions d’euros. Avec 8 millions dont 3 millions d’argent public, nous sommes dans le flou. Sachant que le précédent plan, nous avions 125 salariés avec 9 millions pour un tri hebdomadaire. Aujourd’hui nous devrons faire un quotidien avec moins d’argent et moins de personnel », a constaté la salariée.

Xavier Niel a jusqu’à ce jeudi 5 mars minuit pour améliorer son offre du 2 mars de reprise de France-Antilles. L’offre initiale prévoyait la reprise de 114 salariés (60 en Guadeloupe, 48 en Martinique et 6 en Guyane) sur les 235 et l’imprimerie transférée en Guadeloupe. Edition papier pour la Guadeloupe et la Martinique et numérique en Guyane.

Comme convenu cette offre a été améliorée l’offre définitive est la suivante : Xavier Niel propose :

  • de reprendre 126 salariés au lieu de 114 (68 salariés de France-Antilles Guadeloupe (sur 96), 34 salariés de France-Antilles Martinique (sur 83), 6 salariés de France-Guyane (sur 23), et 16 des 31 salariés de France-Antilles Guyane Management services (partie administrative et web)
  • de centraliser l’impression en Guadeloupe et le transport des journaux par bateau ou avion jusqu’en Martinique. Pour la Guyane, la sous-traitance de l’impression et de la diffusion est envisagée, mais l’offre serait uniquement digitale dans un premier temps.

Le tribunal de commerce de Fort de France devrait valider ce plan de reprise de Xavier Niel, le 10 mars à 14 h.

Les anciens salariés du groupe France-Antilles rencontrent ce mardi matin (10 mars 2020) les représentants de Xavier Niel, ..Les conditions fixés par le patron de Free seront analysées avant la séance du tribunal de commerce de Fort-de-France, prévue ce jour à partir de 14h.

Les salariés de France-Antilles ont donc rencontrer Xavier Niel au Squash Hôtel à Fort-de-France. L’occasion pour les représentants du personnel des trois départements de faire remonter leurs inquiétudes. Ligne éditoriale, indépendance des rédactions, charge de travail, plan social. Autant de points qui ont été abordés lors de cette rencontre qui aura duré près de deux heures.

À l’issue de la réunion, les salariés estiment que beaucoup de sujets restent en suspens. Le candidat à la reprise faisant valoir le fait que ces dossiers seront réglés une fois la reprise effective.

Mardi 10 Mars : AVIS FAVORABLE POUR L’OFFRE DE Xavier NIEL

Un avis favorable a été emis par l’avocat général du  tribunal de commerce chargé d’examiner aujourd’hui l’offre de reprise de France Antilles. Une offre jugée solide sur le plan économique par le magistrat, et qui semble faire l’unanimité même si l’offre de reprise ne va pas au-delà de 126 personnes et que La formule papier associée au numérique a été retenue pour la Martinique et la Guadeloupe.

La décision sur le projet de reprise de la holding personnelle de Xavier Niel NJJ, est mise en délibéré et le tribunal de commerce rendra son avis le 17 mars 2020 à 9 heures.

Mardi 17 Mars : L’OFFRE DE Xavier NIEL a été retenue

L’offre de Xavier Niel a été retenue par le tribunal de commerce de Fort de France. Le redémarrage du quotidien de presse régionale est prévu le 1er avril.

La société NJJ Press prévoit :

  • De reprendre 126 salariés sur les 234 soit 108 licenciements
  • un quotidien en Martinique et en Guadeloupe,
  • la délocalisation de l’outil de production en Guadeloupe
  • une reprise uniquement numérique au départ en Guyane avec l’ambition, à terme, de relancer un hebdomadaire puis un quotidien sur place, en sous-traitant l’impression.
  • d’investir dans le digital, l’événementiel ou encore des partenariats radio avec un ou des spécialistes du secteur.

Vendredi 20 Mars : La rédaction de Guadeloupe reprend du service

Les journalistes de la rédaction du journal France-Antilles Guadeloupe, à l’arrêt depuis le 1er février, ont décidé de reprendre du service pour informer la population sur la crise du coronavirus sur son site internet avec l’autorisation des anciens actionnaires, des nouveaux et de l’administrateur judiciaire.

La reprise officielle du journal, après le rachat par NJJ, la holding de Xavier Niel, n’interviendra qu’au 1er avril.

 

Les salariés de France-Antilles toujours dans l’incertitude quant à l’avenir du quotidien papier, se sont à nouveau déplacés dans les rues de Fort-de-France ce samedi 19 octobre 2019, jusqu’à la place de la cathédrale. Il s’agissait d’interpeller encore une fois le public sur leur sort.

C’est le 30 janvier 2020 que le tribunal de commerce se prononcera sur l’avenir du quotidien publié en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Ce vendredi 24 janvier 2020, les salariés ont partagé leurs inquiétudes. 

France-Antilles a été placé ce jeudi en liquidation judiciaire sans poursuite d’activités, signifiant que la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane vont devenir les seules régions de France sans journal quotidien, a annoncé le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France.


A la suie de cette liquidation juduciaire, il n’y aura plus aucune édition du journal, à l’exception d’une ultime édition spéciale, le samedi 1er février, qui servira à financer le plan social.

Ils étaient nombreux les correspondants.