Miguel LAVENTURE exclu du groupe « Ba Péyi-a an Chans

Lors de la séance plénière du mois de mai 2019, on a assisté à des échanges houleux entre Yan MONPLAISIR (premier vice-président de l’Assemblée de Martinique) et Miguel LAVENTURE (Conseiller exécutif en charge des finances) tous deux membres de la majorité actuelle de la CTM sur le dossier JEREMIE d’aides aux entreprises. Ces dissensions qui étaient déjà perceptibles n’ont fait que confirmer la fracture au sein  de l’aile droite de la majorité. Cette fracture est encore plus visible car lors d’une réunion mensuelle d’après plénière du groupe « Ba Péyi-a an Chans », du vendredi 31 mai à Case PILOTE,  Miguel LAVENTURE n’a pas été convié, réunion au cours de laquelle le leader Yan MONPLAISIR a pris acte de l’attitude de Miguel Laventure. « Il ne partage pas cette volonté de Construire Ensemble la Martinique de demain, au-delà de considérations individuelles. Son obstruction sur ce dossier, comme sur d’autres, a amené le groupe, en dépit de multiples relances en privé à exposer ce fait en plénière, dans un souci de transparence, souhaitant que cela fasse bouger les lignes ».

Par le biais d’un communiqué de presse Miguel LAVENTURE a tenu à mettre les choses au clair :

« Je ne changerai pas mes priorités »

« BA PEYI-A AN CHANS », ce n’est pas un parti politique!

C’est le nom d’un liste candidate à l’élection pour la CTM en Décembre 2015.

Sur cette liste, figuraient des membres de plusieurs partis politiques : FORCES MARTINIQUAISES DE PROGRÈS ( FMP ), LES RÉPUBLICAINS ( LR ), LE MODEM, des Divers Droite et des sans étiquettes.

J’ai personnellement conduit cette liste pour FORT-DE-RANCE, une des quatre sections constituant la MARTINIQUE.

Tous ceux qui ont été élus au titre de cette liste sont automatiquement des élus « BA PEYI-A AN CHANS ».

Tous sont des élus, fruits de l’engagement puissant de ceux que je veux encore remercier pour le pari de la victoire pour la MARTINIQUE qu’ils ont pris sur tout le territoire, en particulier nos ardents militants des FMP.

Rien ni personne ne peut en décider autrement. Ceci appartient à l’Histoire de la Martinique. 

Prétendre le contraire est un non-sens, une absurdité.

J’invite chacun à respecter les missions qui nous ont été confiées par nos électeurs, sans déviance d’aucune sorte pour des intérêts divers et variés.

Pour ma part, rien, ni provocation, ni agression, ni mensonge, rien ne m’écartera de mes responsabilités d’élu au service de la Martinique.

Rien ne me fera trahir la confiance des électeurs.

Je ne changerai pas mes priorités.

Dans l’émission « Saw ka di du 3 juin 2019, Yan MONPLAISIR revient sur cette affaire, nous vous proposons quelques extraits :

Ce qui est vrai c’est que  nous considérons qu’il ne fait plus partie de notre groupe. Je tiens d’abord à rappeler que Miguel aventure n’a pas participé aux discutions qu’il y a eu avec le Gran Sanblé pour constituer cette nouvelle majorité. D’ailleurs nous sommes un groupe de 6 élus soit à l’exécutif soit dans l’assemblée, 5 d’entre nous à l’unanimité, considèrent que ca ne peut plus durer. Alors notre accord a été discuté hors de la présence de Miguel Laventure, il y avait Sylvia SAITHSOOTANE , Marinette TORPILLE , Karine MOUSSEAU , Fred Michel TIRAULT et moi-même. C’est moi qui conduisait cette liste « Ba Peyi a an shans, c’est une liste de rassemblement qui allait au-delà du clivage politique et j’ai dû imposer la présence de Miguel LAVENTURE. Je veux le dire parce que je ne veux pas qu’on s’imagine que ce soit un problème entre Yan et Miguel. C’est un problème de fond qui se pose.

 Miguel n’est pas dans une démarche constructive et collaboratrice, il mène sa barque, j’ai trois appels téléphoniques avec messages, deux  whatsApp et un mail à Miguel Laventure pour lui dire je souhaite m’entretenir et échanger avec toi. Au moment où je vous parle, je n’ai toujours pas de réponses. Personne n’arrive à le joindre, les porteurs de projets posent  la même problématique. Tout le monde connait mon numéro de téléphone car je considère que quand on est élu, on est au service des gens qui vous font confiance. Je donne mon numéro de téléphone et je rappelle systématiquement quand je ne peux pas répondre tout de suite je rappelle systématiquement toutes les personnes qui m’appellent même quand le numéro de téléphone ne me dit pas de qui il s’agit. C’est un principe, c’est le respect de l’électeur.

On n’exclut pas les gens, simplement nous ne les convoquions plus dans nos réunions simplement nous ne voulions plus être associés à une image qui n’est pas celle que nous devons donner aux martiniquais, nous sommes un groupe qui est venu pour travailler, nous sommes un groupe qui a la mission d’obtenir des résultats.

En tout cas moi ce que je sais c’est que les porteurs de projets ne sont pas satisfaits, ce que je sais c’est que les porteur de projets se plaignent, ils se plaignent en particulier auprès de moi-même parce que je suis chef d’entreprises et auprès de Marinette torpille parce qu’elle est chef d’entreprise, que je suis chargé du développement économique dans l’assemblée et Marinette est chargée du développement économique à l’exécutif et nous avons en permanence des constats qui sont fait : comment voulez-vous me dire que l’on interdit au personnel de la Collectivité de donner les réponses aux porteurs de projets sur l’état d’avancement de leur projet.

Il faut que Miguel LAVENTURE se mette au travail, il faut que Miguel LAVENTURE ne soit plus dans le déni. Il ne faut pas quand on lui dit que ca ne va pas, qu’il dise non tout va bien, et vous savez, il y a des principes, nous ne sommes pas venus, puisqu’il faut consommer les fonds Européens, nous ne sommes pas venus pour faire un gros dossier ou dix gros dossiers qui permettent  de dépenser les 200 millions qu’on doit dépenser par an. Nous voulons que tous les porteurs de projets et surtout les plus petits en bénéficient, parce que c’est là qu’il y a la plus grande proportion de création d’emploi.

Je n’utilise pas mon mandat d’élu pour obtenir ici et là des prébendes  pour moi ou pour ma famille et je n’ai jamais demandé à qui que ce soit d’embaucher mes enfants dans aucune entreprise que ceux qui l’entendent, l’entendent, autrement j’en dirai plus.

je tire une sonnette d’alarme et je dis au président de l’exécutif que nous ne cautionnons pas , que notre groupe ne cautionne pas un élu qui ne remplit pas sa mission et il appartient maintenant à Mr Marie-Jeanne d’en tirer les conséquences et ce que j’espère c’est que cette disposition que nous avons prise de dire que cet élu-là qui ne remplit pas sa mission, qui ne fait pas son travail, qui ne répond pas aux attentes des martiniquais, que cet élu- là, il faut que le président de l’exécutif, je le cite encore une fois, Alfred Marie-Jeanne l’oblige à remplir sa mission et s’il ne le fait pas , ce  sera de sa responsabilité et moi je n’aurai pas été celui qui a cautionné cela.

Il y a une solidarité indispensable au sein d’un groupe, le groupe « Ba péyi a an chans » et quelque fois on doit faire partie de cette solidarité ce qui m’a conduit à ne pas dénoncer plus tôt , il y a une solidarité à avoir avec la majorité et je suis d’une loyauté exemplaire et je l’ai dit à Alfred Marie-Jeanne les yeux dans les yeux , je lui ai dit que le jour où je ne serai plus d’accord avec lui, il le saura lui le premier  et ensuite je le ferai savoir publiquement. Je suis dans cette majorité qui a des résultats  dans beaucoup de domaines mais  quand ca ne va pas et au sein en particulier du groupe que j’ai conduit, il m’appartient de le faire savoir.