Ce dimanche au Robert le Député Jean-Philippe Nilor a porté sur les fonts baptismaux sont nouveau mouvement : « Péyi-a »

Ils étaient très nombreux ce dimanche 3 février 2019, au hall des sports du Robert, pour assister à la naissance de ce nouveau parti : « Payi-a », co-présidé par Jean-Philippe Nilor et Marcellin Nadeau. Tous les parlementaires et  les maires de l’ïle, étaient invités mais seule Jenny Dulys  et Alfred Monthieux ont répondu à l’appel mais dans l’assistance on retrouvait des  militants de Nou Pèp La, de l’Assaupamar, des membres du Groupe de Réflexion des Patriotes MIM, mais aussi beaucoup d’ élus de la collectivité territoriale, des chefs d’entreprises, des étudiants, des personnes issues du milieu associatif et bien d’autres.

Ce nouveau parti entend être plus qu’une alternative politique, mais plus proche des attentes de la population et donc vecteur d’espoir.

Des nombreux intervenants se sont succédés au pupitre à commencer par le maire du Robert qui n’a pas manqué de souligner l’excellent parcours de J.P NILOR tout en l’exortant d’aller jusqu’au bout de sa démarche : « ou ja pisé, fôk ou pa pè mouyé.. »

Louis-Félix Duville, ancien compagnon de route d’Alfred Marie-Jeanne et directeur de cabinet de ce dernier à la CTM.  «C’est un nouveau challenge, un nouveau défi auquel nous vous invitons. Le moment est venu de passer le relais, Ce sont de nouvelles compétences qui franchissent le pas et se mettent au service du pays. N’attendez de nous ni reniement ni dénigrement… Il faut apprendre à gérer nos désaccords différemment. Jean-Philippe est prêt»,

Pour la 1ère vice-présidente de «Péyi-a», Aurélie Nella, «Les querelles politiques s’exposent au grand jour. Pire, elles s’exportent hors de Martinique. Là où nous devrions au contraire afficher une solidarité et une unité sans faille pour défendre les intérêts de notre pays. Sans nier mon parcours, enrichi de l’expérience acquise, fortifié par l’adversité qui jamais ne me fera abdiquer, je veux surtout aujourd’hui, vous inviter à avoir espoir»,

Dès le début de son discours, J.P NILOR a insisté sur le désir de changement de pratique et de méthode  pour son nouveau parti.et précise entre autres que si l’arrivée de cette nouvelle force politique est le fruit d’une coconstruction, elle ne sera pas un coup de grâce pour «Nou Pèp La» de Marcellin Nadeau

Quant au co-président de « Péyi-a», Marcelin NADEAU il déclare : « Je ne me prends pas pour Martin Luther King, mais j’ai quand même fait un rêve. Le rêve que soient réunis autonomistes et indépendantistes martiniquais, comme en Corse, dans une dynamique commune de conquête et de co-construction des espaces de souverainetés dont nous avons besoin. Nous posons les jalons d’une véritable alternative politique, économique et sociale, fondée sur un mieux vivre ensemble. Et sur un exercice du pouvoir ayant comme point d’ancrage la démocratie, la solidarité, l’exemplarité et l’humilité »

Quelques réactions :

Jean-Philippe Nilor

Je pense que la réponse du peuple sera magistrale. Il y a vraiment un besoin d’apaisement, un besoin de modernisation des pratiques politiques et de renouvellement d’un certain nombre de concept. Et de méthodes qui sont utilisés dans la politique. Je crois qu’aujourd’hui les Martiniquais attendent moins de division et plus de sollicitation autour de projets concrets. Moins de discours purement idéologiques et plus d’actions. C’est ce que j’ai pu ressentir ces derniers mois. L’idéologie doit être pratiquée au quotidien ».

Belfort Birota

« Le Rassemblement Démocratique pour la Martinique que je représente formule le voeu que les fondateurs de ce mouvement auront à coeur d’inscrire celuici dans une démarche de rassemblement de toutes les formes politiques déterminées à répondre aux attentes du peuple martiniquais. Notamment en matière de démocratie, de responsabilité locale. En ma qualité de secrétaire général adjoint du RDM, j’encourage cette initiative d’une nouvelle offre politique. »

Sandrine Saint-Aimé

« Avec ce parti, je dis oui à l’unité, oui au fonctionnement démocratique, oui au rassemblement qui est possible. La division va tuer le fonctionnement de nos institutions, une seule personne ne peut pas tout diriger. Je suis meurtrie par toutes ces attaques qui ne se justifient pas, surtout venant de personnes du même bord que nous. Dès lors qu’une proposition va aller dans le sens de la Martinique, je voterai (Sandrine Saint-Aimé est conseillère territoriale, ndlr). Il s’agit maintenant d’une majorité éclatée, je ne suis pas une opposante, on peut dire qu’avec la création de ce parti, les choses se sont clarifiées, les comportements vont, je l’espère, changer. »

Max Morinière

« J’ai laissé le PPM, il y a 4 à 5 ans, j’avais l’impression que je ne servais à rien, il n’y avait plus de feeling entre nous. Jean-Philippe Nilor a fait appel à moi. Je suis très flatté et cela m’a fait plaisir. Il connaît mes capacités, mes connaissances, surtout dans le domaine du sport, ma capacité à organiser de grandes manifestations. J’ai répondu tout de suite à son appel et je vais désormais travailler avec lui et toute son équipe. »

 

Ils étaient là.

Les gens ressentent bien que ce mouvement-là, n’est pas un mouvement de plus mais c’est bien un mouvement politique qui propose une alternative à la Martinique. Aujourd’hui nous sommes à la croisée des chemins, lorsqu’on analyse objectivement la situation du pays, au plan économique, , au plan social,  au plan culturel, au plan environnemental, on se rend bien compte qu’il y a deux voies possibles, soit on démissionne, soit on laisse faire  on laisse quelque part disparaitre le pays Martinique  et le peuple martiniquais lentement, mais la voie est bien engagée aujourd’hui ou bien on réfléchit, on se remet en cause, on  remet en cause une certaine manière de faire de la politique dans les partis politiques classiques et puis on propose quelque chose.

Quelque part ce choix-là a été bien réfléchi, bien préparé, ça fait un moment que nous travaillons à l’émergence d’un nouveau projet pour la Martinique, un projet plus porteur, fait, construit, élaboré par  des experts martiniquais, par des gens de la société civile, du monde associatif, du monde économique, du monde culturel, du monde éducationnel. La Martinique compte beaucoup d’intelligence, beaucoup de compétences. La grande différence c’est que aujourd’hui cet élite potentielle-la est en train de se liquéfier  dans des combats d’égos où chacun veut être persuadé qu’il détient la vérité absolue  

Je n’ai aucun problème du point de vue moral, du point de vue éthique. J’ai été élu par le peuple martiniquais sur une liste dans un premier temps qui s’appelait « Gran Samblé » et au 2ème tour une liste qui s’appelait « Gran Samblé pou ba Peyi-a an chans » sur la base d’un projet et à partir du moment où je ne suis pas en désaccord frontal avec le projet que nous avons porté, que nous avons présenté au peuple martiniquais, je n’ai aucune difficulté à rester travailler au sein de la CTM pour qu’on se rapproche au maximum de cette vision que nous avions à l’époque proposé au peuple martiniquais et qu’on puisse y introduire des éléments d’innovation, des changements de posture, des remises en cause, qu’on puisse y introduire une nouvelle pratique plus démocratique dans l’exercice du pouvoir donc je suis parfaitement en phase avec ce que je préconise.   

Communiqué – Marcellin NADEAU, Maire du Prêcheur – Co-président PÉYI-A et Jean-Philippe NILOR, Député de Martinique – Co-président PÉYI-A, vous invitent  à  la grande réunion publique que le mouvement politique PÉYI-A organise.Cette rencontre sera l’occasion pour le public d’échanger avec les membres du mouvement PÉYI-A et de débattre autour de différents thèmes.Elle se tiendra :Vendredi 29 mars 2019 à 19hSalle Félix GRELET – 97250 LE PRÊCHEUR

Manuella KEKLARD MONDESIR

Oui. Jean-Philippe Nilor a souhaité que je sois à ses côtés. Je n’ai pas participé à l’élaboration de ce mouvement, donc je ne peux pas adhérer à quelque chose auquel je n’ai pas contribué, que je n’ai pas co-construit. Je rappelle que j’étais au PPM, qui est une grande formation politique. Je ne participerai à un parti politique que si je me retrouve autour d’un projet, autour de grands axes qui sont bien définis, une politique de développement qui apportera vraiment une réponse à la population de la Martinique. 

Je tiens à préciser que c’est une initiative que je salue et j’ai une affection pour Jean-Philippe Nilor et Marcellin Nadeau.

Marcelin NADEAU

A nou pep la nous avons très clairement dit que nous faisons notre cette formule de Césaire optons pour le plus large contre le plus étroit et je crois qu’aujourd’hui effectivement nous nous sommes ouverts à toutes les réflexions parce que je crois aussi il faut qu’on sorte de l’idée qu’en Martinique chacun sera le grand leader, le grand transformateur, non il faut avoir la modestie et l’humilité de croire que il faut rassembler au maximum toutes celles et  ceux  qu’on peut rassembler, sauf que f o pa nou fê an bagayi tiolowlow, j’aime bien le calalou comme plat mais le calalou politique j’aime moins

JPN c’est quelqu’un à qui j’ai toujours été en contact, contrairement à d’autres qui ont obéi aux occases d’un leader qui m’a désigné comme quel qu’un d’infréquentable, moi il a toujours continué à me fréquenter, on s’est toujours respecté  mais sans pour autant avoir quelques perspectives de complot. JPN comme d’autre je pense qu’effectivement nous avons à réfléchir ensemble à un projet pour la Martinique mais à condition qu’on se mette d’accord sur un minimum de valeur et que nous soyons vraiment dans cette démarche de projection.

Bruno Nestor AZEROT

Invité à l’émission « swaka di » (15 avril 2019)

« C’est un nouveau parti politique qui arrive donc il faut saluer celles et ceux qui l’ont créé, cependant Jean Philippe NILOR demeure et restera toujours un ami, mais pas un ami politique, je l’ai toujours dit, je suis très à l’aise pour le réaffirmer ici ce matin. J’ai toujours dit que Jean-Philippe NILOR était un ami tout court, pas un ami politique « Man pa jenmen du MIM é man péké du MIM ».

On s’est vu une fois , nous avons eu à discuter une fois . Vous savez que lorsque on vous invite quelque part, on vous invite à déjeuner ou à dîner, avant de vous recevoir on vous demande est-ce que vous faites des allergies à tel ou tel aliment, lorsque Jean-Philippe NILOR a construit « PEIYA » avec Marcelin NADEAU, c’est son choix, je n’ai jamais été invité, je n’ai jamais été consulté, et on me demande d’être à la table, cela n’est pas possible. Il y a un peu de déception parce que tout le monde pensait, tout le monde imaginait qu’il y aurait eu un partenariat entre Jean-Philippe NILOR  et Bruno Nestor AZEROT, « Conbien cou man pran ba Jean-Philippe NILOR, tout moun sav sa».

J’ai donné un ressenti de ce qui s’est passé, cependant demain n’est pas arrivé. De toutes les façons Sainte –Marie pèsera dans ces élections de la CTM, tout le monde le sait, il est évident que Sainte-Marie jouera un rôle majeur dans ces élections là et tous les médias, tout le monde le sait. Il faut que le nord décolle, donc il faut qu’il y ai des hommes du nord qui soient en pôle position, en bonne position pour défendre les intérêts du nord par exemple le transport ça pa normal qu Martinique transport ni konpétans lan é ke pas ni dé élus du nord au sein de la collectivité ki ka monté ô créno

Donc oui il faut que les élus du Nord occupent des places, mais vraiment des places fondamentales, des places primordiales pour défendre les intérêts du Nord. »