Chlordécone : Manifestation du 10 avril reportée.

Réunis ce mardi 6 avril à la maison des syndicats, des porte-paroles d’associations, collectifs citoyens et syndicats ont annoncé le report de la Manifestation du 10 avril. En effet cette manifestation contre la menace de prescription dans le dossier du chlordécone est reportée au samedi 24 avril.

La crise sanitaire et la propagation inquiétante du Covid en Martinique ces derniers jours, sont les principales raisons annoncées mais tous les présents à la Maison des syndicats, ambitionnent de donner vie à une mobilisation, « acte II » aussi retentissante que la première.


 

Par voie de communiqué en date du 21 avril, les organisations composant le Lyannaj pou depolyié Matinik, annoncent le report de la manifestation de masse du 24 avril 2021, en raison de la situation sanitaire du moment . Pour autant, elles invitent les organisations et les personnes qui le veulent à une conférence ce samedi 24 avril de 9h à 12h  à la maison des syndicats, sur le thème : « Quelle réparation dans la perspective d’une agriculture saine, nourricière, vers la souveraineté alimentaire optimale ? », dans le respect bien sûr des règles de distanciation physique.

Pour ceux qui ne pourrons pas se déplacer, ils auront la possibilité de se connecter en distanciel à partir des données techniques qui seront communiquées.

Ils n’étaient pas nombreux dans la cour de la maison des syndicats, les agriculteurs, principales victimes de cet empoisonnement, n’étaient pas nombreux. Les représentants politiques ont brillé par leur absence même si, comme l’a précisé une des associations du lyannage, les maires ont été interpellé par courrier.

Malgré ce manque de participant tous les points de la plate-forme ont été évoqués  par les différents intervenants. Pour Philippe Pierre Charles, l’un des organisateurs de la manifestation du 24 avril : « il faut en effet aller vers une agriculture nourricière, sans chlordécone, sans pesticides, qui ne détruit pas les sols. Il faut aussi aller vers une agriculture créatrice d’emplois, qui fonctionne en circuit court. Cela implique une aide réelle pour les alternatives agricoles. Cela fait partie des réparations.  Les aides de l’Union européenne vont toujours aux mêmes personnes. Cela maintient une agriculture coloniale, uniquement tournée vers l’exportation. Ce système doit radicalement changer. Les pollueurs doivent également mettre la main à la poche, parce que des profits colossaux ont été réalisés dans le cadre de ce système. L’État, qui a autorisé et encouragé l’utilisation du chlordécone, doit, lui aussi, mettre les moyens».

Cette forme de mobilisation adaptée au contexte n’est pas définitive et les organisateurs pensent à une prochaine manifestation de masse dès que la situation sanitaire liée au Covid-19, le permettra.

Le combat n’est pas terminé.