Convoqués par le haut-commissaire de la République Patrice Faure, les onze membres du gouvernement se sont réunis ce jeudi 8 juillet à 8 h 30 au siège de l’exécutif pour procéder à l’élection du président et du vice-président.
Six voix se sont portées sur la candidature de Louis Mapou qui devient le président du 17e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
« C’est un honneur » et « une lourde responsabilité », a déclaré le nouveau chef de l’exécutif en évoquant trois dossiers urgents pour le 17e gouvernement. Il s’agit tout d’abord, dans la continuité de l’action du 16e gouvernement, des mesures concernant « la sortie de la crise sanitaire du Covid-19 » et de la poursuite de « la campagne de vaccination » afin d’envisager la levée du sas sanitaire « d’ici à la fin de l’année », a indiqué Louis Mapou. Viennent ensuite les mesures de sauvetage du Ruamm et enfin, le budget de la Nouvelle-Calédonie, qui a été arrêté le 11 mai par le haut-commissaire de la République.
En l’absence de candidat, les membres du gouvernement n’ont pas pu procéder à l’élection du vice-président. Dans tous les cas, si dans un délai de sept jours, celui-ci n’a toujours pas été élu, les membres du 17e gouvernement pourront tout de même entrer en fonction.
Élu le 17 février 2021 par les élus du Congrès, le 17e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est composé de onze membres, issus des quatre listes déposées par les groupes politiques.
Quatre membres de l’Avenir en confiance, trois de l’Union Nationale pour l’indépendance (UNI), trois de l’UC-FLNKS et Nationalistes et l’Éveil océanien et un de Calédonie ensemble.
La première réunion des membres du 17e gouvernement s’est tenue le 22 juillet sous la présidence de Louis Mapou. Isabelle Champmoreau a été élue à l’unanimité des onze membres, vice-présidente du 17e gouvernement. L’attribution des secteurs entre les onze membres était également à l’ordre du jour.
À l’unanimité, les membres de l’exécutif ont validé la répartition des « portefeuilles » qu’ils auront pour mission d’animer et de contrôler, dans la limite des compétences dévolues à la Nouvelle-Calédonie. Parmi les principes qui ont animé les travaux, le président et les membres du gouvernement ont veillé à respecter les affinités de chacun, mais aussi à ce que « l’esprit de collégialité » puisse se traduire dans cette répartition qui nécessitera « de travailler ensemble » sur certaines problématiques partagées. Autre pierre angulaire du 17e gouvernement, que l’action de l’institution contribue à un climat serein et apaisé en vue de la consultation référendaire du 12 décembre.
Une nouveauté est à noter dans cette répartition sur le secteur des relations extérieures qui échoit toujours au président du gouvernement. Celle-ci est partagée avec d’autres membres du gouvernement sur plusieurs points : le suivi avec Mickaël Forrest, la francophonie avec Yoann Lecourieux et les relations avec la Polynésie française et Wallis-et-Futuna avec Vaimu’a Muliava. « Nous avons un investissement important à fournir dans le cadre de nos responsabilités vis-à-vis des organisations dont nous sommes membres », a insisté le président du gouvernement qui souhaite renforcer encore davantage l’intégration régionale de la Nouvelle-Calédonie en faveur de son développement.
Si la candidature de Roch Wamytan semble actée côté indépendantistes, les groupes Avenir en confiance et Calédonie ensemble ne s’entendent pas encore pour une liste unique. CE défend le choix d’Annie Qaeze.
Deux groupes loyalistes au Congrès, deux prétendantes au perchoir ? L’Avenir en confiance et Calédonie ensemble doivent discuter d’une éventuelle liste commune, pour le renouvellement du bureau qui aura lieu boulevard Vauban le mercredi 28 juillet.
le député CE Philippe Dunoyer a longuement renchéri en faveur du symbole que représenterait Annie Qaeze dans le fauteuil de président(e) du Congrès. Il a lui aussi évoqué le besoin d’unité du camp non indépendantiste et la campagne référendaire qui se profile, ainsi que les défis du nouveau gouvernement.
Au même moment, la principale concernée annonçait en personne sa candidature. » Respect et humilité, en écrivant ces mots, je mesure mieux l’importance du moment », a-t-elle publié sur sa page Facebook. « Le 28 juillet prochain, le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, comme chaque année, renouvellera son président. Et moi, Annie Qaeze, jeune Calédonienne de 32 ans, originaire de la tribu de Wedrumel à Lifou, dernière d’une fratrie de six enfants, je candidate à la présidence. »