Grève générale en Martinique 2021

 

C’est ce matin jeudi 25 novembre à 10 heures que l’intersyndicale s’est rendue à la préfecture, à l’invitation du préfet pour une éventuelle négociation pour tenter de mettre fin à cette situation de blocage que connait la Martinique.

Après 4h30 de discussion les syndicalistes n’ont pas du tout communiqué sur le contenu de cette rencontre, ils ont préféré s’enfermer dans une salle de réunion de la maison des syndicats pour d’abord faire une analyse interne.

Ce n’est que vers 18h30 que le porte-parole de l’intersyndicale Bertrand Cambusy donné quelques informations qui se résume à un échec de la négociation car le préfet sur les garanties concernant : la question vaccinale, la levée des sanctions, le paiement des salaires non payés depuis plusieurs mois, et bien le préfet a tourné en rond, il n’a pas de pouvoir, il n’a pas ci, il n’a pas ça, il faudra qu’il prenne la tâche du national et pour Bertrand Cambusy : « Nous estimons qu’il ne nous a pas donné de signes véritables pour nous permettre d’aller devant la population et leur dire et bien écoutez nous avons obtenu ça et bien maintenant il faut lâcher un petit peu de lest »malgré précise-t-il que nous avons observé que le président de la CTM lui aussi a tenté de démontrer au préfet qu’il faut faire un petit geste. » Et d’ajouter  « La grève générale continue d’ailleurs nous avons dit au Préfet que s’il avait l’intention d’utiliser la répression contre les martiniquais ce serait une très mauvaise chose et que par conséquent la répression n’a jamais résolu un problème donc nous lui avons demandé justement de donner une chance à la négociation. Nous avons fait notre part de boulot l’état doit faire sa part de boulot »

 

Jusque-là, seuls les personnels du CHUM pour lequel ce report avait déjà été annoncé dans le cadre des mesures d’accompagnement de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Depuis ce vendredi 26 Novembre, le Gouvernement étend aussi la date du 31 décembre 2021 pour la finalisation de la mise en œuvre de l’obligation vaccinale à l’ensemble des soignants, salariés des établissements de santé et médico-sociaux, aides à domicile et pompiers.

Les professionnels qui accepteront cet échange individuel le signifieront par un engagement écrit : la suspension de leur rémunération sera levée pendant toute la durée de cet échange.

Les professionnels qui refuseront cet échange individuel poursuivront leur suspension ou seront suspendus conformément à la loi.

Cette annonce intervient au 5e jour d’une mobilisation générale en Martinique . Reste maintenant à savoir comment cette ouverture sera perçue par les organisations syndicales qui militaient pour une annulation de l’obligation vaccinale en Martinique.

Quatre journalistes français ont été visés par des coups de feu de la part d’individus à moto dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier de Fort-de-France alors qu’ils couvraient les violences urbaines nocturnes dans l’île. Des hommes sur deux motos ont tiré sur les journalistes qui étaient en train de filmer et prendre des photos à bonne distance d’un barrage en feu.

Ces photographes : Loïc Venance de l’AFP, Maureen Lehoux et Julien Taureau de BFMTV/RMC Sport et Raphaël Lafargue photojournaliste d’Abaca Press,  n’ont pas été blessés et ont eu juste le temps de monter à bord de leur véhicule et de quitter précipitamment les lieux.

« On est sortis de la voiture pour filmer le barrage de loin. On était près du canal Levassor, tout proche du port de plaisance, un endroit plutôt calme ces derniers jours. On était seuls. J’ai vu deux motos s’arrêter. J’ai crié : ‘ »Putain y a les
motos !' », 
a raconté Loïc Venance. « Au moment de monter dans la voiture, il y a eu un premier tir. Puis deux autres tirs avant qu’on file »