Grève générale en Martinique 2021

Réunis d’abord à la maison des syndicats pour discuter principalement du travail des futures commissions de négociation, les représentants de l’intersyndicale se sont rendus ensuite à la préfecture où ils avaient une réunion en présence du préfet, Serge Letchimy et David Zobda

Ils doivent définir ensemble les dates de négociation et le mode opératoire puisque les sept commissions sont déjà définies il s’agit ; santé, vie chère, chlordécone, jeunesse, transport, pêche, et culture. Chaque atelier thématique verra la participation d’un représentant de l’Etat, d’un représentant de l’exécutif local, d’un représentant de l’assemblée de Martinique, d’un maire et enfin de représentants de l’intersyndicale.

Après neuf heures de discussion, un accord de principe a été signé. Les négociations débuteront à partir du lundi 29 novembre 2021.

Cet accord également paraphé par le représentant de l’Etat et le président du conseil exécutif de la CTM ne signifie pourtant pas que la grève générale est terminée.

Ce matin il est un peu plus facile de circuler sur les routes du territoire mais la détermination reste encore très forte sur certains barrages, c’est le cas au rond-Point de Poirier à Rivière Pilote, barré par des arbres ou encore des voitures calcinées. Et même si hier soir l’intersyndicale, la Préfecture et la CTM sont tombés d’accord pour une méthode de travail sur un cahier de revendications, les jeunes présents sur ce rond-point ne sont pas tous d’accord avec la plateforme de revendication de l’intersyndicale car pour eux il manque un point celui pour la libération des militants emprisonnés depuis 4 mois maintenant à savoir : Lulu, Volcan, Dalcin, ils regrettent  également qu’il n’ait pas plus de leaders syndicaux aux  4 coins de la Martinique . Ils souhaitent aussi que la visite prochaine du ministre des Outres-Mers ne soit pas qu’une simple visite de courtoisie.

Au rond-point de Carrère,  la tendance est la même, en plus ils n’entendent pas lever le pied, en tout cas tant que le 1er point de la plateforme revendicative ne sera pas satisfait à savoir la levée de l’obligation vaccinale avant de rajouter pour beaucoup d’entre eux que les syndicats ne représentaient pas le peuple et qu’il s’agissait désormais d’un mouvement de la population martiniquaise .

Demain , l’intersyndicale donne rendez-vous aux militants mais aussi à la population à 8h à la maison des syndicats pour une grande assemblée générale afin de  décider de la suite du mouvement.

Comme prévu lors de la réunion sur la méthode de négociation du 27 novembre, l’intersyndicale s’est rendue en préfecture ce lundi matin. Un peu plus d’une heure après, elle en sortait,  pas satisfait du tout. Les syndicalistes estiment que le préfet a pris des initiatives sans les prévenir comme par exemple organiser des réunions thématiques et choisir les lieux de ces réunions.

Pour Eric Bellemarre Secrétaire Général de FO, « Ce n’était pas prévu aujourd’hui qu’on travaille déjà sur les ateliers. je prends un exemple : pour la vie chère, la grande distribution n’était pas présente, la SARA n’était pas présente. Antilles Gaz n’était pas présent alors on allait discuter avec la DEETS ?

Autre point soulevé par les syndicalistes, la multiplication des négociations. Le calendrier proposé par la préfecture prévoyait que les discussions par thème se dérouleraient en même temps dans des lieux différents exemple l’obligation vaccinale pour les soignants et le Chlordécone à la préfecture ou encore la jeunesse et la culture à la CTM. Les syndicalistes ont estimé que les services de l’état ont cherché à les diviser.

Demain Mardi l’intersyndicale a appelé à une nouvelle mobilisation à la maison des syndicats. Les syndicalistes attendent une nouvelle invitation du préfet pour l’ouverture des négociations.