Prévus pour ce mercredi 1er décembre, 2 ateliers sur trois ont été annulés, jeunesse et santé. Seul l’atelier transport a été maintenu.
C’est à la CTM que devait ce dérouler aujourd’hui l’atelier pour la jeunesse, si quelques jeunes s’étaient effectivement présentés, l’atelier lui n’a pas pu démarrer, en raison de l’absence des membres de l’intersyndicale, pour les meneurs du mouvement il n’était pas envisageable de négocier aujourd’hui en raison notamment des tensions sur le port. Très tôt, la tension est montée d’un cran au niveau du terminal de la Pointe des Grives. Des forces de l’ordre, à la demande du préfet, sont intervenues pour déloger les manifestants et libérer les accès.
Les grévistes assurent qu’ils étaient d’ailleurs prêts, avant cette action, à coopérer et offrir un peu de souplesse aux porte-conteneurs. Mais, en réalité, si l’intervention des forces de l’ordre a bien été sollicitée par le directeur du port et demandée par le préfet, les policiers se seraient trompés de cible. C’est au quai de l’hydrobase qu’ils devaient initialement libérer les accès et non à la Pointe des Grives.
Eric BELLEMARRE secrétaire général de FO
« Au moment ou ça devait se mettre en place, nous avons eu l’intervention musclée sur le port à base de gaz des forces de l’ordre. Lorsqu’on veut établir un espace commun de dialogue, pour mettre en place un dialogue social de qualité , on n’envoie pas les gaz et puis concomitamment à cela 4 organisations syndicales ont été assigné au tribunal donc les conditions n’étaient pas tout à fait réunies pour qu’on puisse s’assoir autour d’une table ».
Marcel ROSE ADELAÏDE
« Ben jeudi 2 décembre on va se réveiller plutôt pas mal, puisque nous allons un petit peu desserrer l’étau, les stations-services on va pouvoir ravitailler donc les martiniquais seront un petit peu, j’ai envie de dire plus joyeux, pour circuler, aller leurs courses et tout ça, et puis dans un deuxième temps on verra ce qu’on va desserrer encore parce que nous ne sommes pas là en fait pour faire mal à la population, la population c’est celle qui nous suit et qui nous dit ; « tenez bon, on est avec vous » donc quand on nous dit ça et bien on ne peut être que conforté parce que la population connait le combat qu’on est entrain de mener. »
La réaction des policiers est jugée disproportionnée. Pour discuter, il faut que toutes les conditions soient réunies. L’intersyndicale est disposée à revenir autour de la table, mais il faut un calendrier avec dates, heures et lieux des commissions. » Nous ne voulons pas être convoqués la veille pour le lendemain. »
Ce mercredi , lors du Conseil des ministres, le président de la République a félicité l’action de Sébastien Lecornu, après son déplacement en Guadeloupe et en Martinique. « C’est une stratégie politique qui a dérouté celles et ceux qui avaient un agenda plus cynique », Le président a loué une « rupture avec le passé », écho à la gestion des crises précédentes dans les territoires ultramarins.
Au dixième jour de la grève générale en Martinique, la circulation revient peu à peu à la normale. Les forces de l’ordre, les services de la CTM aidés par des agents communaux procèdent à la levée des barrages et au nettoyage.
Dans la nuit de mercredi à jeudi (1er au 2 décembre 2021), gendarmes et policiers ont poursuivi leur plan de libération des points stratégiques bloqués par des manifestants, dans le cadre de l’appel à la grève générale.
Des opérations des forces de l’ordre ont permis la levée des barrages de 2 axes principaux de l’ile, à savoir le carrefour Mahault et le rond-point de la brasserie Lorraine. Ces lieux sont de nouveau ouverts à la circulation.
À noter une nuit très calme à Fort-de-France, sans incidents à relever.
Invité de notre journal télévisé d’hier soir (1er décembre 2021), Marcel Rose-Adélaïde de l’intersyndicale, avait annoncé un assouplissement du mouvement sans pour autant annoncer sa fin. Il avait précisé que la Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) ne sera pas bloquée afin que les camions citernes puissent ravitailler les stations-services. Ce jeudi 2 décembre 2021, 35 camions citernes ont pu ravitailler quelques stations-service en Martinique même s’ils étaient obligés de faire un détour par la zone des Mangles au Lamentin, pour rejoindre la RN5 car le pont de Californie est toujours obstrué par des camions-bennes.