Grève générale suite

Ils étaient environ une cinquantaine ce mercredi 12 janvier 2022, devant l’hôpital Pierre Zobda-Quitman pour dénoncer l’obligation vaccinal mais aussi les suspensions des agents.
Pour Marcel Rose-Adélaïde, secrétaire général adjoint de la CGTM Santé et membre de l’intersyndicale : « Nous sommes mobilisés plus que jamais. Nous ne laisserons pas de répit à ceux qui nous oppressent. Tant que le gouvernement sera têtu, la population va répondre. Des barrages peuvent se remettre en place ». et d’ajouter : « Pas un agent ne doit être suspendu. C’est inadmissible sur une île, où le taux de chômage est très élevé, qu’on puisse prétendre suspendre 2000 personnes ou proposer des reconversions alors qu’il n’y en a pas tant que ça.

L’intersyndicale demande aussi  la reprise des négociations et le respect de l’accord de méthode signé le 27 novembre. Pour rappel, les discussions avec la préfecture et la CTM sont au point mort après la suspension des séances mi-décembre à cause de la contamination au Covid-19 du préfet et de nombreux syndicalistes.

La Haute autorité de santé (HAS) a donné son feu vert ce vendredi 14 janvier pour l’utilisation du vaccin Janssen en primo-vaccination deux doses et en rappel. Le vaccin Janssen, vaccin à adénovirus, sera disponible dès la semaine prochaine au centre de vaccination de la clinique Sainte-Marie à Schœlcher. Peuvent se faire vacciner : les personnes âgées de 55 ans et plus qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas recevoir de vaccins à ARN messager, ainsi que celles qui ont présenté un événement indésirable avec ces derniers.

La HAS considère que le vaccin du laboratoire Janssen constitue une option vaccinale en primo-vaccination avec deux injections à deux mois d’intervalles et en rappel 3 mois plus tard.

Lors des manifestations des personnels de santé contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale,au CHU de Martinique, les esprits se sont échauffés ce vendredi 15 octobre entre les manifestants, les policiers et les gendarmes. Ce vendredi deux syndiqués et employés du CHUM ont été interpellés par les forces de l’ordre.

C’est dans le cadre de cette journée de mobilisation et d’échauffourées que trois manifestants étaient convoqués ce mardi 18 janvier 2022 au commissariat de Fort-de-France pour s’expliquer sur les évènements du 15 octobre devant le CHU. Parmi eux le leader du mouvement politique spirituel  « Mun », Olivier Bérisson. Seulement deux ont été auditionnés, le troisième avait prévenu qu’il ne pourrait honorer la convocation.

 

Le Parlement français a adopté, ce dimanche 16 Janvier 2022, le projet de loi controversé instaurant le pass vaccinal, après un ultime vote des députés (adopté par 215 voix, contre 58 ; il y a eu 7 abstentions). Bientôt il faudra justifier d’un statut vaccinal complet, pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et bars, aux foires ou aux transports publics.

Les parlementaires socialistes et ceux de La France Insoumise ont prévu de saisir le Conseil constitutionnel, pour garantir le respect des « libertés fondamentales« .  Les Sages seront donc appelés à se prononcer sur l’application de la loi instaurant le pass vaccinal, ce qui va repousser de quelques jours la promulgation du projet de loi, dont l’entrée en vigueur était initialement annoncée au 15 janvier.

Pour rappel, le pass vaccinal succédera donc au pass sanitaire. Il concerne les 16 ans et plus. Un contrôle d’identité pourra être réalisé en plus de la vérification du pass. La détention frauduleuse d’un pass est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.

 

 

Dans un souci d’apaisement, le ministre des Outre-mer a décidé de ne plus rendre obligatoire le passe sanitaire pour les agents du CHU. Dans un communiqué du mardi 19 janvier la direction du CHUM  l’a annoncé ; « À partir d’aujourd’hui et suite à la demande d’agents hospitaliers, tous les personnels hospitaliers pourront entrer dans leur service quelle que soit leur situation au regard du passe sanitaire. »

Les agents non vaccinés sont toutefois invités dans cette note à réaliser un test de dépistage. Les salariés qui ne pourraient pas justifier de leur situation sanitaire seront reçus par la direction des ressources humaines, a ajouté la direction.

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