Grève générale suite

L’épidémie de Covid-19 est en augmentation dans l’île, comme l’ont confirmé les derniers indicateurs de l’Agence Régionale de Santé. Lundi c’était le préfet qui a révélé avoir été testé positif, il n’est pas le seul participant aux ateliers à être victime du Coronavirus, au moins 7 membres de l’intersyndicale seraient également contaminés.

Bloqué depuis le début du conflit social sur l’île, le port de Fort-de-France reprend peu à peu son activité. Mais selon Jean-Rémy Villageois, le directeur du Grand Port Maritime, après autant de jours de blocage, le retour à la normale prendra du temps.

Après des jours de blocage, un assouplissement a permis la sortie de nombreux camions de containers du port de Fort-de-France. Depuis, l’activité semble avoir repris son cours.

Le juge des référés doit rendre sa décision demain (jeudi 9 décembre 2021). Après trois séances de discussions entre la direction du Grand Port Maritime de Martinique et l’intersyndicale, un rapport de médiation a été remis au tribunal. Les avocats des deux parties souhaitent que la justice aille dans le sens de l’entente amiable sortie des échanges.

Face à la dégradation de la situation sanitaire, la préfecture a annoncé, ce mardi soir, un renforcement des mesures de protection : le couvre-feu à 20h est rétabli et la dérogation jusqu’à 22h pour les établissements recevant du public n’est toujours pas reconduite. Des indicateurs épidémiologiques préoccupants et un système sanitaire
-hospitalier et à domicile- sous tension, conduisent le préfet de Martinique après une concertation locale à prendre plusieurs mesures. Le couvre-feu à 20h est rétabli à compter du mercredi 8 décembre au soir. Tout déplacement devra être justifié d’un motif impérieux d’ordre familial, de santé ou professionnel. La dérogation pour les ERP (Etablissements recevant du public) jusqu’à 22h n’est pas reconduite.

Ce dispositif est mis en place pour 2 semaines et fera l’objet d’une clause de revoyure.

Dès les premiers jours de l’appel à la grève générale, un certain nombre de jeunes, pas seulement sur les barrages, ont souhaité prendre en main leur destin. C’est ainsi qu’est né : « Aksyon Jénès – Fòs péyi a ». De simples citoyens, des experts-comptables, des parents d’élèves, des grands frères, des artistes, des ingénieurs, des producteurs de musique,  qui veulent porter les revendications de toutes les composantes de la jeunesse martiniquaises, toutes classes sociales confondues, sans sectarisme.

Le collectif a défini des champs d’action, par thématiques : économie/précarité, éducation/formation, culture/loisirs, sports/santé. Mardi, une délégation de 10 membres et un syndicaliste ont participé à la Collectivité Territoriale de la Martinique au premier atelier Jeunesse, l’un des 7 ateliers retenus par l’intersyndicale dans l’accord de méthode signé avec les élus et l’État. Des représentants de la CTM et des différents services de l’Etat (Pôle Emploi, Drajes -ex-Jeunesse et Sports) étaient présents.

Le collectif a aussi posé ses préalables, à savoir : non à l’injection obligatoire, non au pass sanitaire, oui à la liberté de circuler et au respect de notre humanité, tout en précisant qu’il ne négociera pas sur ce préalable.

Entourés, au quotidien, de « sages » et « d’énergies bienveillantes », les jeunes d’Aksyon Jénès en appellent à toutes les bonnes volontés, aux associations, aux acteurs déjà en place, pour les aider à faire remonter les choses et à gagner en efficacité.

 

Le conflit judiciaire qui oppose, depuis la semaine dernière, la direction du Grand Port Maritime de Martinique (GPMM) à l’intersyndicale touche à sa fin. Sauf coup de théâtre, le tribunal judiciaire de Fort-de-France devrait homologuer ce jeudi un rapport de médiation signé par les deux parties et déposé lors d’une audience qui s’est tenue mardi 7 décembre. Cette médiation avait été ordonnée samedi dernier par la présidente du tribunal après l’assignation en référé d’heure à heure de trois centrales syndicales (CGTM, UGTM et FO-STIS) par le GPMM afin que celles-ci démantèlent les barrages érigés le 22 novembre dernier à proximité des accès du port.

Les syndicalistes affirmaient, dès le début de la procédure, que le blocus était terminé et que les entrées du port de Fort-de-France n’étaient plus obstruées. Les médiateurs désignés par le tribunal ont penché du côté de cet avis. « Ils ont constaté que les entrées du port n’étaient pas entravées »,

Par conséquent, la direction du GPMM « ne demande plus le versement d’une astreinte » par l’intersyndicale, confirme son avocat Me Joël Catol.

Pour M.Jean Marie : « Ce qu’il faut retenir, c’est que la grève continue. Pas comme elle a commencé avec la tournure qu’elle a prise ces derniers temps, mais la grève continue. Elle n’est ni suspendue, ni levée »,