LE RÉFÉRENDUM DU 4 OCTOBRE 2020

NOUVELLE CALEDONIE

Dimanche en fin de journée.

Une participation de plus de 85%

La participation constatée en ce dimanche 4 octobre 2020, encore meilleure que la mobilisation historique du 4 novembre 2018, a davantage profité au camp du Oui à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qu’à celui du Non.

C’est ce qui transparait des résultats provisoires. Selon le ministère de l’Outre-mer, avec 100 % des bulletins dépouillés, le Non obtient 53.26 % et le Oui 46,74 %, pour une participation de 85,64 %. , l’écart entre le Non et le Oui aurait fondu : d’environ 18 000 voix en 2018, il serait passé à environ dix mille en 2020. 

 

Résultats provisoires en attendant la proclamation des résultats officiels par le Président de la commission de contrôle lundi 5 octobre.

Image

Une lente mais réelle prise de conscience que l’indépendance est possible !

 


QUELQUES RÉACTIONS.

Emmanuel MACRON
« Les Calédoniens ont confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. C’est une marque de confiance dans la République. J’entends aussi la voix de ceux qu’anime la volonté de l’indépendance. Nous construirons tous ensemble la Nouvelle-Calédonie de demain. »

Edouard PHILIPPE
« Organisation minutieuse et participation exceptionnelle pour ce deuxième référendum qui honore la République, la Nouvelle-Calédonie et les forces politiques locales. Une majorité de Calédoniens souhaitent demeurer dans la France : le destin commun doit continuer à se construire ! »

Manuel VALLS
« La Nouvelle Calédonie, 2 ans après le 1er référendum, a une nouvelle fois voté pour rester dans la France. En attendant un éventuel 3 ème référendum, il appartient aux élus de définir clairement les chemins de l’ avenir. Je reste convaincu que cet avenir s’inscrit dans la France. »

Stanislas GUERINI
« La Nouvelle-Calédonie a réaffirmé aujourd’hui son attachement à la France. Nous travaillerons avec tous les Calédoniens pour que chacun ait sa place dans une France Unie. »

Sébastien LECORNU
Au lendemain du résultat du référendum en Nouvelle-Calédonie, où le non à l’indépendance l’a emporté avec 53,26% des voix, Sébastien Lecornu , le ministre des outre-mer, s’est félicité, sur France Inter, de la bonne organisation du scrutin et d’un taux de participation « très important, très fort », tout en reconnaissant néanmoins des « tensions politiques » sur place.
« « cette question binaire entre le oui et le non pour l’accession à l’indépendance ne répond pas à toutes les questions que se pose aujourd’hui la société calédonienne ». 
Le ministre n’exclut d’ailleurs pas de se rendre en Nouvelle-Calédonie dans les prochains jours. 


DES RÉACTIONS CONCERNANT LA VENUE DU MINISTRE  LECORNU.

Roch WAMYTAN (Président du Congrès) : « « il m’a parlé d’une méthode de discussions. Ce sera une discussion générale avec un fil conducteur : la préparation de la sortie de l’Accord (de Nouméa), référendum ou pas référendum ».

Philippe DUNOYER  (Calédonie Esemble)  « la proposition est claire : parler avec ceux qui le veulent, non seulement des échances à venir, 3ème ou pas 3ème référendum, mais aussi de la fin de l’Accord de Nouméa qui de toute façon s’annonce ».

Louis MAPOU  (UNI)   » on attend de savoir ce que le ministre des Outre-mer nous apporte comme nouvelles. En tout état de cause, nous, on discutera de la suite du processus dans le cadre d’une accession du pays à la pleine souveraineté ». 

Sonia BACKES  (Avenir en Confiance)  » Au-delà du rôle impartial de l’Etat, on fait la différence entre l’Etat et le gouvernement de la République qui devra être plus qu’un arbitre dans ce dossier. Le rôle de l’Etat, maintenant, c’est d’aller un peu plus loin que simplement discuter de ce qui est important pour les uns et les autres. Il va falloir faire la synthèse de tout ça« .

 


LE MINISTRE LECORNU EN NOUVELLE CALEDONIE POUR 22 JOURS

 

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu s’envolera jeudi  8 octobre pour la Nouvelle-Calédonie où il va se plier à la quatorzaine obligatoire pour tout arrivant, afin de rencontrer les forces politiques calédoniennes, au lendemain du référendum sur l’indépendance