La Guadeloupe sous pression

Pendant que l’intersyndicale était mobilisée dans un grand déboulé dans les rues de Capesterre-Belle-Eau, les élus guadeloupéens, dans un souci d’arriver à une sortie de crise la plus rapide, se sont réunis samedi 4 décembre.
A cette occasion ,ils ont notamment pris connaissance du projet d’accord de méthode* transmis par le Collectif d’organisations en lutte contre la vaccination obligatoire, le passe sanitaire et d’autres revendications générales ou catégorielles.
Ils ont rappelé la nécessité de rassembler les parties concernées par cette crise autour d’une méthode de négociation partagée.

C’est en ce sens que, dès dimanche 5 décembre, les élus poursuivront la concertation avec l’ensemble des parties prenantes, notamment l’Etat ainsi que les acteurs des milieux socio-économiques du territoire.

Ils poursuivront, par ailleurs, leurs échanges avec divers représentants de la jeunesse guadeloupéenne « dans toutes ses composantes, y compris certains jeunes mobilisés. »

En marge de la crise sociale sévère qui sévit actuellement en Guadeloupe, des exactions et des délits ont été commis et, parfois, les forces de l’ordre ont mis la main sur des contrevenants. Dès lors, la machine judiciaire s’est saisie de leur cas.
Au total, depuis le début du vaste mouvement de contestation lancé le 15 novembre 2021, plus de 70 personnes ont été jugées. 64 ont été condamnées, par les tribunaux de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre, qui ainsi tournent à plein régime.

Mobilisé depuis le tout début du mouvement  social, le collectif de Sainte-Rose a organisé ce samedi à 16h à la Boucan, une conférence de presse pour présenter leur plate-forme de revendications spécifiques à la commune de Sainte-Rose, élaborée par les cinq organisations du collectif.
Un document de deux pages qui mentionne une dizaine de thématiques : revendications générales, santé, eau et assainissement, économie, jeunesse et insertion et environnement et cadre de vie. Il réclame en outre, la mise en place d’un dispositif d’accompagnement vers l’emploi durable, un plan de régularisation du foncier, et la création d’une maison de santé pluridisciplinaire sur le territoire.

  • La jeunesse Sainte-Rosienne n’est pas oubliée, le collectif de Sainte-Rose exige entre autres :
    Un accompagnement de l’emploi durable avec les entreprises Sainte-Rosiennes. Mettre en contact une entreprise et un jeune pour de l’insertion concrète et l’apprentissage d’un service et de métier. Un dispositif d’une durée de deux ans.
  • Créer des postes à temps plein. Un dispositif test sur le territoire. Mutualiser un poste sur plusieurs entreprises pour partager les charges.
  • Pour les jeunes avec des désirs de création d’entreprise : une coopérative avec un accompagnement complet (comptabilité, gestion, communication, création) sur cinq ans.
  • La mise en place d’un dispositif d’accueil plus humain pour traduire les besoins en solutions administratives.
  • Une caravane nomade pour accorder des solutions pérennes pour recenser et repérer les problématiques d’addiction et de santé par des éducateurs dédiés connaisseurs d’un univers social difficile et à des horaires décalés.

D’autres revendications sont à noter notamment la mise en place d’une maison de la santé pour agir sur les problématiques de santé sur le territoire, la résolution des problèmes des factures d’eau excessives et prescrites sur Sainte-Rose ou encore la mise en place d’un plan de régularisation du foncier sur le territoire de Sainte-Rose.