La Guadeloupe sous pression

Pour tenter de mettre un terme aux exactions perpétrées sur la voie publique, le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte a décidé d’instaurer un couvre-feu durant toute la nuit  à partir de ce vendredi 19 novembre de 18 heures à 5 heures du matin.
L’instauration d’un tel couvre-feu devrait avoir pour effet de limiter la circulation au cours de la soirée et surtout, d’autoriser les forces de l’ordre à agir contre les contrevenants de cette mesure.

Le gouvernement a annoncé ce vendredi matin l’envoi de 200 renforts pour garantir la sécurité des Guadeloupéens.

 

Dans un communiqué, les organisations fédérées dans la lutte, exigent la réintégration de tous les salariés et libéraux suspendus  ainsi que l’abrogation de la loi du 5 août 2021, imposant à de nombreux professionnels de santé, mais pas seulement, la vaccination contre la Covid-19.

Le communiqué présente ensuite la plateforme de revendications, une trentaine de points répartis dans les secteurs du social,  du sanitaire, de l’éducation entre autres.

A la veille du  5ème jour de mobilisation contre l’obligation vaccinale on assiste à une transformation du mouvement social en violences urbaines après une nuit émaillée de violences. Ce matin, les pompiers effectuaient encore des déblaiements à la suite d’un violent feu de maisons d’habitation et de commerces, dans une rue de Pointe-à-Pitre, des poubelles ont aussi été enflammées, plusieurs bijouteries  ont été pillées et brûlées, les forces de l’ordre ont essuyé « des tirs de mortier et projectiles.
Réactions d’un commerçant
« Les gens qui ont fait cela sont instrumentalisés, on utilise la misère humaine, on utilise la détresse de jeunes désoeuvrés en leur disant allez y les gas la rue est à vous. Mais vous voyez derrière une entreprise il y a quatres familles au chaumage quatre familles guadeloupéennes sont au chaumage. Il y a des collaborateurs qui sont là depuis quarante deux ans  dans ce magasin. Elles ont passé leur vie entière  à travailler là, elles ont des enfants, elles ont des familles et sont aujourd’hui au chaumage. »

Au Gosier, toujours dans la nuit de jeudi à vendredi, un feu « violent » a détruit « un magasin de moto ».
Au moule, plusieurs feux et barrages ont été allumés et érigés sur le périmètre du bourg.
A petit Bourg,  la RN1 est bloquée dans les deux sens par un barrage installé à hauteur du pont de la Lézarde. Ce barrage a été dégagé par les forces de l’ordre, dans le sens Pointe-à-Pitre/Basse-Terre mais très vite réinstallé après le passage des forces de l’ordre.
A Baie-Mahault, les quartiers de La Jaille et de Jarry, qui génèrent beaucoup de passages, ont également été bloqués.

Aujourd’hui, les écoles sont restées fermées du fait des très nombreux barrages.