La Guadeloupe sous pression

Alexandre Rochatte, préfet de la Région de Guadeloupe, apporte son soutien à l’ensemble des personnels du CHU.

« Depuis le 14 décembre, le CHU de Guadeloupe connaît à nouveau des entraves graves à son bon fonctionnement. Les personnels de direction et les soignants subissent insultes, menaces, intimidation et agressions physiques.

Mercredi, la direction générale du CHU a été la victime d’un caillassage qui visait particulièrement le bureau du directeur général. Hier, des patients n’ont pu accéder à la Plateforme de médecine ambulatoire de Ricou en raison d’un cadenassage des grilles.

Ce matin, le directeur de la communication a été visé, son véhicule ayant été la cible de caillassages dans l’enceinte du centre. Cette situation intolérable porte atteinte au libre exercice de la médecine et à la prise en charge des patients dans de bonnes conditions.

Ces actes de délinquance visent expressément le monde médical engagé au service des Guadeloupéens durant la crise sanitaire. »

Ce samedi 18 décembre, les membres du collectif des organisations contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire se sont rendus devant la mairie de Baie-Mahault, le point de ralliement pour ce nouveau grand rassemblement du samedi.

Vers 10h30, les militants s’engouffrent dans les rues de Baie-Mahault avec en tête de cortège des leaders bien décidés à mener le mouvement jusqu’au bout.

11heures, le cortège composé de plusieurs centaines de personnes arrive à Destreland alors bondé de clients en ce dernier samedi avant les fêtes de Noël. Très vite les accès principaux du centre commercial seront bloqués par les manifestants sous les yeux des agents de sécurité et des clients pris au piège pendant quelques instants.

Finalement toutes les portes vont être fermées par la sécurité de Destréland à l’exception de la porte 8 pour extraire les clients puis les employés après presque 6 heures de blocage.

Maïté HUBERT M’TOUMO

« Nous avons fait un meeting jeudi soir, il y avait vraiment beaucoup de guadeloupéens présents. Nous avons fait un meeting hier soir à Basseterre les gens ont répondu présent, malgré la pluie, cela veut dire véritablement que les guadeloupéens ont déjà dit ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent pas et s’il y a quelque chose de sûr c’est qu’ils ne veulent pas qu’on leur donne une piqure de force. Véritablement la Guadeloupe est malade et s’ils ne comprennent pas cela, nous ferons ce qu’il faut pour les obliger à s’assoir, à parler avec nous et négocier justement pour tenter de sortir de cette situation car c’est nous qui la vivons et c’est nous qui prenons du gaz ».