La Guadeloupe sous pression

Pour présenter leur cahier de propositions, les élus guadeloupéens ont organisé à la résidence départementale, une conférence de presse au cours de laquelle il était question de publier un cahier de solutions qui devra servir de base à plusieurs sessions de négociations avec le collectif et toutes les forces vives de la Guadeloupe.

Un dossier de cinq chapitres : plan d’urgence pour l’emploi et la formation des jeunes / Eau / Santé / Transport et Habitant, où l’on retrouve des propositions mais aussi des réponses aux demandes des organisations du collectif.

En ce qui concerne l’une des priorités du débat social : la jeunesse, le Département, la Région et les Parlementaires ont décliné, en fonction de leurs compétences, plusieurs propositions.

  • Le Département propose, en mesure phare, un financement de contrats de travail à durée déterminée d’insertion (CDDI) pour 250 jeunes mobilisant un budget total de 1.2 millions d’euros, ainsi que la simplification des procédures de réduction des délais de réponse et de traitement des dossiers à 30 jours avec un engagement de compte rendu citoyen.
  • La Région, elle, veut favoriser le recrutement de 150 jeunes cadres dans les TPE pour un coût de 1,5 millions d’euros.
  • Et les parlementaires, s’engagent à continuer leurs actions en faveur du retour au pays commencées avec les associations, car, oui, la mesure n’est pas nouvelle.

Dans le domaine de l’eau, l’ensemble des élus demande l’implication de l’État dans un plan pluriannuel d’investissements d’un montant de 485 millions d’euros sur 7 ans.

La grande surprise de ce lot de propositions se situe dans le chapitre santé où le élus demande l’expérimentation d’une co-présidence du Conseil d’Administration de l’ARS entre le Préfet et le président de Région et un renforcement de la présence des élus locaux dans ce conseil. Une demande inédite dont on ignore encore la réception qu’en fera l’État.

Les élus ont surtout déclaré avancer en front commun vers la sortie de crise, avec le collectif d’associations et de syndicats en lutte, mais aussi avec l’ensemble des forces vives concernées par les propositions mises sur la table.

PROLONGATION DE LA GRATUITÉ DES TESTS.
La prolongation de la gratuité des tests en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélémy est effective jusqu’au 31 décembre 2021.

Il a fallu pas moins de 15h de réunion entre les élus et le collectif des organisations en lutte pour signer un accord de méthode qui fixe le cadre des négociations qui devront débuter mardi prochain, avec un préalable, la présence de l’État, et des priorités, qu’a rappelé Maïté Hubert Mtoumo, la secrétaire générale de l’UGTG : «  Pour les points que l’on revendique, l’état est pleinement concerné et nous avons justement réaffirmé dans l’accord de méthode, et les élus le disent aussi, il faut obligatoirement que l’état soit présent. A partir du moment que nous soyons d’accord sur ce constat, c’est à nous de faire ce qu’il faut pour imposer que l’état vienne s’assoir et négocier avec nous. »