La Guadeloupe sous pression

APPEL A LA GREVE DE MAÏTÉ HUBERT  M’TOUMO

« Jeudi 20 janvier, nous sommes en grève, et ça, il faut qu’ils l’entendent parce que nous n’entrons plus dans toutes leurs polémiques, ils sont embarrassés . Alors c’est vrai effectivement il y a deux ou trois qui racontent beaucoup d’absurdités, deux ou trois qui restent encore une fois derrière leurs radios, derrière leurs télé et ils pensent qu’ils analysent la situation, pendant que des camarades sont en grève depuis plus de trois, quatre mois, pendant que les militants se font gazer, pendant qu’ils mettent en place la répression, qu’ils soient jeunes, travailleurs, peuple de Guadeloupe, c’est ça la réalité, et ils sont là à essayer de voir encore une fois comment tromper les guadeloupéens, instrumentaliser certains guadeloupéens et raconter toutes leurs bêtises  et mettre en place toutes leurs magouilles, mais ils n’arriveront pas à nous faire tomber dans leurs pièges parce que nous savons que nous avons raison de faire ce que nous faisons et que nous sommes déterminés dans le combat que nous menons camarades et c’est pour cela que quelque soit l’endroit où nous nous trouvons, travailleurs, peuple, Jeudi nous sommes en grève. Même lorsque vous vous réveillez le matin, devant votre porte, si vous n’avez que deux vieux pneus, vous les mettez devant votre porte. Où que vous soyez nous sommes en grève camarades. Nous organisations syndicales nous nous sommes déjà organisées parce que nous disons à nouveau que ce n’est plus une question de piqure, il n’est plus question de piqure, puisqu’ils attaquent tous les droits et les libertés, ils attaquent tous les acquis sociaux que nous avons, ils attaquent toutes les conventions collectives, il n’y a pas de négociations encore, ils enlèvent tous ce que nous avons et dans notre société c’est le même problème. Les problèmes de l’eau, des empoisonnements, du transport, nous sommes mal considérés dans ce pays c’est pour cela que nous disons, que c’est nous le peuple qui souffrons, c’est nous le peuple qui sommes dans la rue, c’est nous les travailleurs qui sommes dans les entreprises qui faisons attention tous les jours et qui connaissons comment est notre Guadeloupe aujourd’hui. Alors c’est pour cela que nous nous mettons debout ensemble et nous demandons à tout le peuple qui reste à la maison, toute la jeunesse qui reste à la maison, de venir nous rejoindre dans ce combat pour que le 20 rien ne fonctionne dans le pays » .

ROUTE DE MARGAILLARD

Ce lundi matin 24 janvier 2022 de nombreux axes routiers ont fait l’objet de barrages avec une circulation partielle ou empêchée, c’est le cas à Port-Louis, Sainte-Anne et Gosier (au niveau des sections Maudette et Mare-Gaillard à Rivière-des-Pères, à Basse-Terre, à Sainte-Rose.

Les interventions des forces de gendarmerie ont permis le rétablissement de la circulation à certains endroits, à d’autres c’était un peu plus compliqué par exemple à Rivière-des-Pères, à Basse-Terre, où notamment, ils ont reçu des jets de pierres. Dans un communiqué, la préfecture de Guadeloupe évoque des interventions des forces de gendarmerie et précise qu’un véhicule de la gendarmerie a été dégradé et le conducteur légèrement blessé.

Par ailleurs, des exactions ont été perpétrées, durant la nuit. Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) a été appelé à intervenir, suite à un départ de feu suspecté dans l’annexe de la mairie de Basse-Terre, au Cours Nolivos, peu après 3h30. La mairie, le restaurant scolaire et le centre administratif de Sainte-Anne ont été vandalisés, durant la nuit.

Installé sur le parking du CHU, le nouveau piquet de grève du collectif où se rejoignent tous les jours les suspendus sans salaire accompagnés de nombreux militants sont très souvent arrosés de gestes de solidarité des guadeloupéens. Ce lundi 24 janvier 2022, c’est « Dom Traiteur » qui a gracieusement, et pour la troisième fois, offert le déjeuner du jour.