La Guadeloupe sous pression

Ce lundi 13 décembre 2021, le Collectif des organisations contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire a confirmé par communiqué sa présence, demain 14, à la réunion avec les élus qui représentera le début des négociations.
Cette réunion se déroulera à l’UFR Sciences juridiques et économiques, mardi 14 décembre, à partir de 10 heures. Dans son communiqué le collectif annonce la participation d’une délégation de 10 personnes accompagnées de 6 experts.

Il conclut en renouvelant sa demande de médiatisation des débats.

L’Etat invité à la table de négociations

Cette réunion est à l’initiative des élus qui ont envoyé deux courriers, l’un au préfet de Région, Alexandre Rochatte, l’autre au Collectif. Il s’agit de les inviter à les rejoindre à l’UFR3 de Sciences juridiques et économiques, sur le campus de Fouillole, à l’Université des Antilles, mardi 14 décembre, à 10 heures.
Lorsqu’on connait la fermeté de l’Etat qui répète qu’il n’y aura pas de négociation de l’Etat avec le collectif et les élus tant que le collectif n’aura pas dénoncé les exactions et les tirs contre les forces de l’ordre, on se demande s’il répondra à cette invitation. En tout cas il aura la possibilité d’y participer avec une délégation de 5 à 10 personnes.

 

Dans l’accord de méthode signé par les élus locaux et le collectif d’organisation mobilisé depuis le 15 novembre, il était prévu le début des négociations, ce mardi 14 décembre avec la présence de l’état, des élus et du collectif.

Les débats devaient s’ouvrir à 10 heures ce matin et porté sur les revendications urgentes du collectif en l’occurrence l’application de la suspension notamment des aides-soignants qui refusent l’obligation vaccinale. Mais à 10h45 soit ¾ heures plus tard l’affaire était déjà close, les élus quittant la salle face à l’absence des représentants des services de l’état, une position que Guy Losbard président du Conseil Départemental de la Guadeloupe a expliqué :

Guy LOSBAR

« Le collectif syndicale a suffisamment précisé la nécessité donc de la présence de l’état  et même dans le courrier de réponse c’était précisé, et on sait très bien que leurs exigences c’est que les premiers points qui soient discuté soient l’obligation vaccinale,passe sanitaire,  suspension des soignants et nous n’avions pas de compétence dans ce domaine. C’est pour cela que les conditions ne sont pas réunies pour que nous puissions se rencontrer aujourd’hui. Il y a des points qui nous concerne, nous sommes prêts à leur envoyer nos propositions et pouvoir y travailler. Nous avons toujours exprimé notre volonté de travailler et les choses se poursuivent mais sur des éléments où nous avons compétence. Nous attendons que  l’état soit présent pour que nous puissions intervenir  » .

 

Ce mardi soir, dans un communiqué, le Collectif des organisations appelle à « renforcer les piquets de grèveNous l’avons compris, l’Etat était présent à travers les élus guadeloupéens qui n’ont même pas écouté ce que nous avions à dire, notamment sur la rupture des soins des patients, la mise en danger de la vie d’autrui, l’aggravation de la précarité et l’effondrement total de notre système de santé. Les élus ont une attitude irresponsable, inacceptable et mortifère pour la population guadeloupéenne. »